Plusieurs automobilistes vivant tout près de la frontière québéco-américaine font le plein du côté des États-Unis.

Plusieurs automobilistes vivant tout près de la frontière québéco-américaine font le plein du côté des États-Unis.

C'est notamment le cas en Estrie où des résidents traversent au Vermont afin de profiter de meilleurs prix pour le carburant. Le litre est vendu environ 30 cents moins cher qu'au Québec. Pour le plein, cela équivaut à une économie de 10 à 15 $.

La situation se répercute sur le chiffre d'affaires des détaillants de la région entourant Coaticook. Ceux-ci ne peuvent rivaliser avec leurs confrères américains.

Toutefois, dans cette région, on ne s'inquiète pas encore de la situation.

«C'est préoccupant, mais ce n'est pas encore généralisé», affirme Marjorie Tyroler, directrice du CLD de Coaticook.

Après vérifications auprès de stations-service, environ 10% des clients réguliers iraient régulièrement du côté du Vermont dans les villages de Canaan ou Norton.

Dans ces villages américains, on invite même les consommateurs avec des affiches en français.

Cet écart de prix est explicable par le niveau de taxation. Il est évidemment plus élevé du côté canadien. En fait, notre gouvernement perçoit 40 cents du litre comparativement à 16 cents pour les États-Unis.

Mais attention, dit Option Consommateurs. Avant de ruer dans les brancards, il faut se rappeler que la situation n'est pas nouvelle. Le niveau de taxation est stable et il a toujours été plus élevé ici.

Toutefois, ce qui change, c'est le niveau de perception de la TPS et de la TVQ qui suit les ondulations du prix du carburant.

Chez Option Consommateurs, on propose aux automobilistes d'y penser à deux fois avant de franchir la frontière à la recherche de rabais sur l'essence.

«Il faut être vraiment près pour que cela vaille la peine. Sinon, on ne fera pas d'économies substantielles», affirme Olivier Bourgeois, analyste de l'énergie.

La solution ne réside pas non plus en une baisse de taxes par le gouvernement, souligne l'organisme. Les automobilistes doivent plutôt prôner une conduite éco-énergétique.

«Si le gouvernement baisse les taxes, quel message cela enverra-t-il aux automobilistes ? Nous leur conseillons plutôt de faire du covoiturage, de respecter les limites de vitesse ou de libérer la voiture des choses qu'on n'utilise pas. Il s'agit de bonnes façons de diminuer sa consommation d'essence», indique M. Bourgeois.