La banque suisse UBS a annoncé mardi matin avoir subi une nouvelle dépréciation d'environ 19 milliards de dollars en raison de la crise des «subprimes» aux États-Unis.

La banque suisse UBS a annoncé mardi matin avoir subi une nouvelle dépréciation d'environ 19 milliards de dollars en raison de la crise des «subprimes» aux États-Unis.

Elle va accuser une perte de 12 milliards au premier trimestre.

La première banque suisse précise dans son communiqué qu'elle va lancer une nouvelle augmentation de capital de 15 milliards.

Son actuel président Marcel Ospel ne devrait pas se présenter à sa réélection, et devrait être remplacé par Peter Kurer.

Avec les nouvelles dépréciations annoncées au 1er trimestre 2008, il apparaît que la débâcle de la grande banque suisse sur le marché immobilier américain se chiffre à plus de 40 milliards.

Au cours du premier trimestre 2008, UBS a dû procéder à des correctifs de valeur de 19 milliards de dollars sur des positions liées au secteur immobilier américain.

Pour des raisons ayant trait à la gestion des risques, UBS a déjà séparé la plupart des actifs en rapport avec le marché immobilier américain dans une unité distincte.

Le conseil d'administration demande aux actionnaires de procéder à une nouvelle augmentation de capital de 15 milliards, qui a été entièrement souscrite par les grandes banques JP Morgan, Morgan Stanley, BNP Paribas et Goldman Sachs.

«En prenant ces mesures, nous avons jeté les bases qui nous aideront à surmonter l'un des périodes les plus difficiles de l'histoire du secteur bancaire», a déclaré le patron d'UBS Marcel Rohner.

Par ailleurs, Marcel Rohner a indiqué que la banque pourrait scinder ou introduire en bourse sa nouvelle division créée pour rassembler les actifs «subprime» risqués du groupe.

De son côté, le président d'UBS, Marcel Ospel, a affirmé avoir lui-même pris la décision de se retirer lundi soir, mais que les pressions exercées sur lui sont allées croissant au cours des neuf derniers mois.

Il a également déclaré que son successeur, Peter Kurer, âgé de 58 ans, bénéficiait du soutien total du conseil d'administration du groupe. Peter Kurer est actuellement le secrétaire général de la banque.