Profiter de la vie maintenant ou à la retraite? La réponse, bien sûr, est d'en profiter en tout temps. Bref, il faut savoir équilibrer vie active et retraite.

Profiter de la vie maintenant ou à la retraite? La réponse, bien sûr, est d'en profiter en tout temps. Bref, il faut savoir équilibrer vie active et retraite.

Dany Provost, actuaire, planificateur financier et président de Delta Services actuariels, en a d'ailleurs fait le sujet de son ouvrage, Arrêtez de planifier votre retraite, planifiez votre plaisir.

«Il est rare que les gens rattrapent leurs droits de cotisation inutilisés, observe-t-il. Une épargne de 18% permet d'obtenir 70% de son revenu à la retraite, mais la plupart des gens n'ont pas besoin d'autant, parce qu'ils ont été habitués, en raison de leur dettes, à vivre avec un revenu disponible inférieur à ce niveau.»

Ces dettes, qui ont souvent retardé nos cotisations au REER, seront éventuellement acquittées.

Pour rattraper au mieux ce retard, la solution la plus simple consiste à utiliser l'espace budgétaire libéré lorsqu'une dette disparaît. L'hypothèque en est l'exemple typique.

«Lorsqu'un prêt est acquitté, il faut prévoir un montant équivalent en épargne, avise Dany Provost. De cette façon, la qualité de vie globale n'est pas affectée lorsqu'on prend les bouchées doubles pour l'épargne. Il s'agit simplement d'effectuer un transfert de sorties de fonds.»

Même principe pour les REEE, les prêts personnels, le départ des enfants...

En somme, le taux d'épargne doit être modulé en fonction des circonstances et des obligations incontournables.

«Il restera à voir si les revenus de retraite que cette épargne va générer vont correspondre, grosso modo, au revenu disponible actuel, poursuit-il. Si ce n'est pas suffisant, il faudra accepter de diminuer quelque peu la qualité de vie d'aujourd'hui.»

La véritable réponse à cette question réside dans une simulation de retraite effectuée par un planificateur compétent, sur la base d'un budget détaillé.