Les banques américaines Bank of America (BAC) et Wachovia (WB) ont vu leurs profits laminés au quatrième trimestre, montrant que la crise du «subprime» n'a pas seulement affecté les banques d'affaires de New York mais aussi les établissements servant l'Amérique profonde.

Les banques américaines Bank of America [[|ticker sym='BAC'|]] et Wachovia [[|ticker sym='WB'|]] ont vu leurs profits laminés au quatrième trimestre, montrant que la crise du «subprime» n'a pas seulement affecté les banques d'affaires de New York mais aussi les établissements servant l'Amérique profonde.

Bank of America, première banque américaine par la capitalisation boursière, a annoncé mardi une chute de 95% de ses profits à 268 M$ alors qu'ils étaient de 5,26 G$ à la période correspondante il y a un an.

Les revenus ont chuté de 31% à 12,67G$, eux qui étaient de 18,49G$ il y a un an.

En cause: les dépréciations que Bank of America a dû effectuer - pour 5,28 G$ - pour prendre en compte la moindre valeur d'actifs financiers adossés à de la dette, dont des crédits hypothécaires à risques.

Un autre élément a lourdement pesé sur les résultats trimestriels de la banque: la hausse de 1,74 G$ de ses provisions, notamment ses provisions pour créances douteuses.

Le bond de ces dernières, à 1,33 G$, reflète à quel point les ménages américains ont vu leurs marges de manoeuvre financière réduites ces derniers mois.

«Ces résultats sont une nouvelle source d'abattement pour le secteur financier», commentait Patrick O'Hare, analyste chez Briefing.com. Le bénéfice par action (BPA) de 5 cents «est bien timide» par rapport aux 18 cents attendus par le marché, a-t-il relevé.

Wachovia, quatrième banque du pays en termes d'actifs, a elle aussi vu son bénéfice net du trimestre fondre de 98%, à 51 M$. Rapporté au nombre d'actions et hors exceptionnels, son bénéfice est tombé à 8 cents, bien inférieur aux 33 cents envisagés par le marché.

Les profits de l'institution étaient de 2,3G$ (1,20$ par action) pour la même période en 2006.

«Il est difficile de déterminer quel est le bénéfice vraiment réalisé» par ces banques, critiquent les analystes de Stifel Nicolaus, car «il y a beaucoup de données faisant écran», entre dépréciations, provisions et charges.

Les analystes ont vu dans ces résultats de nouveaux éléments négatifs pour le secteur, mais il y ont aussi cherché des raisons d'espérer pour 2008, malgré une détérioration attendue de la solidité de la clientèle bancaire.