La crise immobilière aux États-Unis a un effet direct sur les profits de la Banque de Montréal (T.BMO), ceux-ci ayant reculé de façon plus importante que prévu au troisième trimestre.

La crise immobilière aux États-Unis a un effet direct sur les profits de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]], ceux-ci ayant reculé de façon plus importante que prévu au troisième trimestre.

L'institution financière torontoise annonce que ses profits ont baissé de 21% à 521 M$ ou 98 cents par action pour la période de trois mois.

La banque rate donc la cible, les analystes consultés par Bloomberg prévoyant des profits nets de 1,20 $ par action.

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Les revenus ont augmenté de 8% à 2,75 G$. Les analystes prévoyaient des revenus de 2,68 G$.

Là où le bât blesse, c'est au niveau de la provision pour pertes sur créances. Elle s'est élevée à 484 M$ au cours du troisième trimestre, ce qui inclut 247 M$ mis de côté pour deux comptes d'entreprises liées au marché de l'habitation aux États-Unis.

Sans cet élément inhabituel, la provision devait se situer à 187 M$, comparativement à 151 M$ au deuxième trimestre.

«La détérioration du marché de l'habitation aux États-Unis a eu une incidence sur nos résultats, indique Bill Downe, PDG de la Banque de Montréal. Bien que la situation comporte des incertitudes, nous croyons à la capacité de résultats de nos principaux secteurs d'activité.»

En disant cela, M. Downe pense sûrement au secteur Particulier et entreprises au Canada, qui a connu l'un de ses meilleurs trimestres historiques avec des profits de 343 M$.

Sa rentabilité a baissé de 3,2% comparativement à la même période l'an dernier, mais c'est surtout en raison d'un recouvrement d'impôt qui ne pouvait pas se reproduire.

«Nous augmentons régulièrement la part de marché dans les secteurs des prêts aux particuliers et des prêts aux entreprises, souligne Bill Downe. L'idée de mettre l'accent sur le client avant tout s'enracine de plus en plus profondément dans notre organisation et cela porte ses fruits. Nos clients sont de plus en plus fidèles, ils sont de plus en plus nombreux et nos relations avec eux sont plus solides.»

Les services bancaires aux États-Unis ont généré une hausse de profits de 12% à 28 M$ US.

BMO Marché des capitaux a rapporté 259 M$ de profits, une hausse de 34% sur un an. Les conditions du marché demeurent difficiles, notamment avec une diminution de l'activité en fusions et acquisitions.

Toutefois, l'institution financière constate une robustesse dans la négociation et dans les secteurs sensibles aux taux d'intérêt.

Au 31 juillet, BMO était exposée à hauteur de 208 M$ US au marché des hypothèques à risque. Aussi, ses clients détenaient 480 M$ d'obligations ARS (Auction-Rate Securities), dont 320 M$ rendus difficiles à liquider.

Rappelons que plusieurs grandes banques suisses et américaines se sont entendues récemment avec les autorités aux États-Unis pour racheter des dizaines de milliards de dollars de ces obligations.

À la fin du troisième trimestre, l'actif de BMO s'élevait à 375 G$, stable depuis la fin du trimestre précédent.

L'action de la banque a terminé la séance de lundi à 44,06 $ à la Bourse de Toronto.