Les entreprises canadiennes qui vendent leurs produits aux États-Unis devraient vivre une difficile saison du retour en classe, les consommateurs américains aux prises avec le ralentissement économique étant réticents à mettre la main au portefeuille.

Les entreprises canadiennes qui vendent leurs produits aux États-Unis devraient vivre une difficile saison du retour en classe, les consommateurs américains aux prises avec le ralentissement économique étant réticents à mettre la main au portefeuille.

Plusieurs grands détaillants américains ont prévenu que les ventes pourraient être modérées cet automne, alors que les consommateurs devraient se concentrer sur les produits de nécessité et faire leurs achats dans les magasins à rabais.

Même Wal-Mart, le plus important détaillant au monde, a affirmé après que ses résultats financiers de juillet se furent révélés inférieurs aux attentes de Wall Street que les consommateurs avaient de moins en moins d'argent en poche et que les ventes ralentiraient en août, lorsque les chèques versés par le gouvernement américain afin de stimuler l'économie auront pour la plupart été dépensés.

La montée en flèche des coûts de l'essence et des aliments contraint les consommateurs, qui font déjà face à l'incertitude née du ralentissement du secteur immobilier et du faible marché du travail, à réduire les dépenses jugées superflues.

Pour les exportateurs canadiens, la valeur élevée du huard et la hausse des coûts en Chine conspirent également afin de rendre ardus les prochains mois, a indiqué Daniel Baer, responsable du secteur des ventes au détail et en gros chez Ernst & Young.

«Pour ceux qui exportent, cela a été et va demeurer une période difficile jusqu'aux fêtes de fin d'année», a-t-il déclaré.

Les déboires des entreprises dépendront de la nature de leurs activités. Celles qui vendent aux magasins à rabais et aux grandes surfaces se tireront mieux d'affaire que celles qui vendent des produits jugés non essentiels, a affirmé M. Baer.

Au Canada, les détaillants espèrent vivre une saison du retour en classe légèrement meilleure que l'an dernier.

«Nous nous attendons à voir une croissance maintenue par rapport à l'année dernière, mais un rythme moins élevé que celui de 2007», a indiqué Peter Woolford, du Conseil canadien du commerce de détail.

«Nous avons observé un léger recul de l'emploi au Canada, nous avons vu le coût de l'essence affecter les budgets des familles, mais en général, les facteurs demeurent pas mal positifs pour les consommateurs canadiens», a-t-il ajouté.