Être locataire de son habitation principale est actuellement moins coûteux pour un ménage américain que d'en être propriétaire, une situation historiquement exceptionnelle due à des taux hypothécaires élevés.

Être locataire de son habitation principale est actuellement moins coûteux pour un ménage américain que d'en être propriétaire, une situation historiquement exceptionnelle due à des taux hypothécaires élevés.

Une étude signée de Chris Mayer, professeur d'immobilier à la Columbia Business School à New York, compare la différence entre ces deux coûts dans la situation actuelle (écart de 2,4 points entre le taux hypothécaire et celui d'un bon du Trésor à 10 ans), et dans la situation moyenne des 28 précédentes années (écart de 1,6 point).

Dans les 16 principales agglomérations américaines, en se fondant sur les prix de l'immobilier estimés par le ministère du logement au premier trimestre 2008, le coût relatif de la propriété par rapport à la location est historiquement élevé.

Alors que les deux coûts sont équivalents à New York, il est 1,39 fois plus coûteux d'acheter que de louer à Phoenix et 1,40 fois à Miami, considérés comme «des marchés de bulle immobilière».

Dans des conditions de financement hypothécaires «normales», il est moins coûteux d'être propriétaire dans 9 sur 16 des agglomérations étudiées (ratio de 0,88 à New York, 0,89 à San Francisco jusqu'à 1,16 à Phoenix et 1,22 à Miami).

À Los Angeles ou à Washington, il est normalement à peu près aussi coûteux d'être propriétaire (1,01 fois et 1,03 fois respectivement), mais actuellement beaucoup plus coûteux (1,22 fois et 1,19 fois).

«Le coût de la propriété d'une habitation s'est accru de 10 à 20% par rapport à ce qu'il devrait être si le marché hypothécaire fonctionnait normalement», souligne M. Mayer.