Quebecor aura désormais plus de «flexibilité» pour partager des contenus entre le Journal de Montréal et TVA.

Quebecor aura désormais plus de «flexibilité» pour partager des contenus entre le Journal de Montréal et TVA.

Dans sa décision rendue mardi, le CRTC a approuvé avec certaines réserves un Code d'indépendance journalistique, qui sera administré par le Conseil canadien des normes de la radiodiffusion, une instance privée.

Ce code permettra à Quebecor d'échanger des contenus entre ses salles de rédaction, ce qui lui était interdit depuis le rachat de TVA par le conglomérat en 2001.

À la Fédération nationale des communications-CSN, on dénonce cette nouvelle donne.

«Ça risque d'avoir un impact en termes de diversité, en termes de choix éditoriaux, a indiqué Pierre Roger, secrétaire général de la FNC, pendant un entretien. On peut se retrouver avec des leads pareils sur toutes les plateformes s'il y a un seul journaliste qui couvre la nouvelle.»

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec s'inquiète elle aussi de la tournure des événements. Dans un communiqué, elle met en cause le fait que le code d'indépendance journalistique sera administré par une instance privée.

«C'est une tâche qui aurait dû relever d'une instance publique comme le CRTC», a fait valoir la Fédération.

Selon Jean Chabot, président du secteur des communications du SCFP (qui représente 7000 membres au Québec), il faudra que «la société civile se dresse contre ce dangereux glissement».

Chez Quebecor, le porte-parole Luc Lavoie affirme que les employés ne recevront pas de mémo ce matin (mercredi) leur enjoignant de collaborer aux deux médias.

«Il n'y a aucun plan ici de demander aux journalistes du Journal de Montréal de faire de la télévision et de demander aux journalistes de TVA de faire du Journal de Montréal.»