Malgré le ralentissement économique, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, n'a pas encore constaté de baisse notable dans les revenus du gouvernement, qui demeurent conformes aux prévisions.

Malgré le ralentissement économique, la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, n'a pas encore constaté de baisse notable dans les revenus du gouvernement, qui demeurent conformes aux prévisions.

Dans un discours prononcé mardi dans le cadre d'une conférence sur l'éducation financière, à Montréal, la ministre a admis que le paysage économique actuel était «turbulent et préoccupant».

Malgré tout, «les revenus (du gouvernement) sont à peu près ce que j'avais escompté, a-t-elle déclaré. (...) Alors tout ce que je peux faire, c'est me croiser les doigts que ça va continuer.»

La plupart des institutions financières du pays ont revu à la baisse leurs prévisions économiques pour le Québec en 2008. Mais en se fondant sur les revenus qui entrent chaque semaine dans les coffres de l'État, Mme Jérôme-Forget ne sent pas le besoin de faire de même pour l'instant.

En mars, dans son discours du budget, la ministre tablait sur une croissance économique de 1,5 pour cent au Québec en 2008. À l'instar des économistes, la ministre croit que les investissements gouvernementaux de 30 milliards $ en cinq ans dans les infrastructures contrebalancent le ralentissement dans d'autres secteurs, notamment au chapitre des exportations.

Le Mouvement Desjardins, pour sa part, anticipe une croissance de tout juste un pour cent au Canada et au Québec en 2008.

Monique Jérôme-Forget a néanmoins confié qu'elle «contrôle beaucoup les dépenses actuellement» afin de juguler une éventuelle baisse des revenus.

Par ailleurs, la ministre a indiqué que le gouvernement s'apprêtait à dévoiler un plan «pour tirer un meilleur profit du potentiel énergétique, minier et touristique» du nord du Québec.