L'indice vedette de la Bourse de Toronto a plongé de nouveau mardi et encaissé une lourde perte de près de 500 points, soit environ 3,9 pour cent, les secteurs du pétrole et des métaux poursuivant la descente amorcée il y a maintenant une semaine sans donner signe de répit.

L'indice vedette de la Bourse de Toronto a plongé de nouveau mardi et encaissé une lourde perte de près de 500 points, soit environ 3,9 pour cent, les secteurs du pétrole et des métaux poursuivant la descente amorcée il y a maintenant une semaine sans donner signe de répit.

L'indice composite S&P/TSX a chuté de 487,88 points pour clôturer à 12 147,76 points, les investisseurs semblant de plus en plus nerveux face au ralentissement économique.

>>> Réagissez sur le blogue de Richard Dufour

Au cours de la dernière semaine, le principal indice du parquet torontois a perdu 1624 points, soit 11,8 pour cent. Il n'est maintenant plus qu'à quelques dizaines de points du creux touché le 21 janvier dernier.

«De toute évidence, l'ambiance défavorise complètement le marché en ce moment et personne ne veut toucher les ressources naturelles», observé Gareth Watson, conseiller en valeurs mobilières canadiennes chez Scotia Capitaux.

«Vous avez maintenant une preuve de plus, sur une base quotidienne, que les marchés hors États-Unis ralentissent, ce qui est évidemment plus inquiétant du point de vue de la croissance mondiale. Mais je crois qu'à certains égards, tout le monde s'attend maintenant au pire.»

Les marchés new-yorkais ont aussi connu une correction mardi et rendu les gains réalisés la veille grâce à l'annonce de la mise sous tutelle des géants du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac. Mardi, ce sont de nouvelles inquiétudes sur la stabilité de la banque d'investissement Lehman Brothers qui ont eu raison du secteur financier.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a laissé 280,01 points à 11 230,73 points, tandis que l'indice composite Nasdaq a retraité de 59,95 points à 2209,81 points. Le S&P 500 a cédé 43,28 points à 1224,51 points.

À Toronto, la Bourse de croissance TSXV a perdu 150,37 points à 1621,26 points, pendant que le dollar canadien a reculé de 0,51 cents US à 93,41 cents US.

L'indice S&P/TSX a reculé de 19,4 pour cent depuis qu'il a touché son plus récent sommet de 15 023 points, le 18 juin. Les investisseurs semblaient alors témoigner d'un optimisme sans limite vis-à-vis de la demande croissante pour les ressources naturelles de la part des pays en développement comme la Chine. Certains analystes prévoyaient alors un baril de pétrole à 200 $ US dans un avenir pas si lointain.

C'est pourtant le même baril de pétrole qui a fait trébucher le marché une fois de plus, mardi. Le cours du brut a cédé 3,08 $ US à 103,26 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur torontois de l'énergie a ainsi laissé aller 6,4 pour cent. Les grands perdants du secteur comprenaient EnCana [[|ticker sym='T.ECA'|]], avec un recul de 3,86 $, ou 5,4 pour cent, à 67,10 $, ainsi que Suncor Energy [[|ticker sym='T.SU'|]], qui a abandonné 3,49 $, ou 7,1 pour cent, à 45,67 $.

Le sous-indice de l'or a décru de 8,8 pour cent, le contrat à terme sur le lingot ayant lâché 10,50 $ US à 792 $ US l'once sur le Nymex. L'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a effacé 2,36 $, soit 8 pour cent, à 26,94 $.

Le secteur des métaux de base a pour sa part cédé 7,5 pour cent.

Les titres financiers, qui avaient pourtant bien commencé la journée, ont finalement clôturé en baisse de 1,15 pour cent, l'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] ayant laissé 70 cents à 47,90 $ tandis que celle de la CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] a reculé de 92 cents à 63,50 $.

En tout, 1317 des titres inscrits à la cote torontoise ont reculé mardi, contre 330 titres à la hausse et 189 autres inchangés. Environ 570,4 millions d'action ont été transigées, un volume d'une valeur de 8,6 milliards $.