La CSeries de Bombardier (T.BBD.B) s'engage fermement sur la piste de décollage.

La CSeries de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] s'engage fermement sur la piste de décollage.

Un nouvel indice important laisse présager le lancement officiel de la nouvelle famille d'appareils de 110 à 130 passagers au salon aéronautique de Farnborough l'été prochain. Bombardier Aéronautique a en effet fait savoir qu'elle s'apprêtait à engager 500 ingénieurs de plus à son nouveau centre de développement de produits aéronautiques au Technoparc de l'arrondissement de Saint-Laurent.

«Ça augmente les probabilités qu'ils aillent de l'avant avec la CSeries», a fait observer l'analyste Benoît Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins.

Le porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne, a indiqué que l'avionneur avait entrepris de regrouper à ce nouveau centre les équipes de design de ses nouveaux appareils, comme la CSeries, le Learjet 85, le CRJ1000 et d'autres programmes qui ne sont pas encore annoncés.

Le travail de conception du CRJ1000, une version allongée du CRJ900, est très avancé: l'appareil devrait effectuer son premier vol à Mirabel au mois de juillet. Le travail sur le nouveau Learjet va bon train. Parmi les autres projets à venir, Bombardier planche sur une version allongée du populaire avion turbopropulsé Q400, qui porte pour l'instant le surnom de Q400X.

D'autres appareils, notamment dans le secteur des avions d'affaires, sont sur la table à dessin.

«Il y a différentes analyses de faites au niveau de différentes niches de marché», a déclaré M. Duchesne.

Ces différents travaux ne nécessiteraient cependant pas l'ajout de 500 ingénieurs aux 250 employés que compte déjà le centre de développement de Saint-Laurent. Il faut donc regarder du côté de la CSeries. Le projet initial, mis sur la glace en 2005, comptait alors sur 300 employés. Ce nombre était par la suite passé à une cinquantaine.

Bombardier a également fait savoir hier qu'elle avait commencé à recruter de 200 à 250 employés pour ses chaînes d'assemblage de la région montréalaise. L'entreprise recherche surtout des peintres et des assembleurs, qui oeuvreront notamment sur le biréacteur d'affaires Challenger et le biréacteur régional CRJ.

Bombardier n'a pas encore déterminé où elle procédera à l'assemblage final de la CSeries. Dans le cadre du projet original, l'usine d'assemblage devait être établie à Mirabel, où elle devait entraîner la création de 2000 emplois. Bombardier favorise toujours Mirabel, mais elle regarde également du côté de Kansas City, au Missouri.

Le 22 mai dernier, le gouverneur du Missouri, Matt Blunt, a signé un projet de loi qui permettrait d'accorder à Bombardier des crédits d'impôt de 240 millions de dollars.

Q400

Bombardier s'est retrouvée au centre d'une série d'autres nouvelles hier: la Commission d'enquête sur les accidents d'avion et de train du Japon a blâmé Bombardier au sujet de l'atterrissage raté d'un Q400 au Japon en mars dernier.

L'appareil du transporteur japonais All Nippon Airways (ANA) a dû atterrir sur le nez, dans un nuage d'étincelles, après que le train d'atterrissage avant eut refusé de se déployer.

Les autorités japonaises ont établi que des employés de maintenance avaient mal fixé un écrou lors d'une réparation de la trappe du train d'atterrissage. La commission a soutenu que l'avionneur n'avait pas préparé de documents qui expliquaient clairement les procédures de réparation. Elle a également sommé l'entreprise de renforcer ses méthodes de contrôle de qualité.

Bombardier a fait savoir qu'elle analysait les recommandations de la commission, mais qu'elle avait déjà mis en place des recommandations proposées par les autorités japonaises au cours de leur enquête.

Par ailleurs, un important actionnaire de Bombardier, qui n'a pas été identifié, a mis en vente un bloc de 12,5 millions d'actions de catégorie B hier. Le titre a clôturé à 7,63$ à la Bourse de Toronto, en hausse de 3,25% par rapport à la veille.