Après la deuxième pire chute historique de la Bourse de Tokyo, les marchés nord-américains ont connu un jeudi très volatile. La conclusion a toutefois été heureuse à New York avec un important rebond alors que le TSX a été en petite forme.

Après la deuxième pire chute historique de la Bourse de Tokyo, les marchés nord-américains ont connu un jeudi très volatile. La conclusion a toutefois été heureuse à New York avec un important rebond alors que le TSX a été en petite forme.

Le Dow Jones a rebondi après sa forte chute de mercredi. Il a pris 401,59 points ou 4,68% pour pointer à 8979,50 points.

La veille, Wall Street a chuté de plus de 700 points.

Le Nasdaq a également terminé la journée largement en territoire positif alors qu'il a gagné 5,49% ou 89,38 points à 1717,71.

À Toronto, l'indice S&P/TSX a été plombé par le repli des prix du pétrole et a conclu ce jeudi légèrement en territoire négatif, retraitant de 0,58% ou 53,88 points à 9269,97 points.

En Europe, le marché a terminé la séance fortement dans le rouge.

Le DAX allemand a retranché 4,91% à 4622,81 points. Pendant ce temps, Londres a perdu 5,35% à 3861,39 points et le CAC 40 a cédé 5,92% à 3181 points à Paris.

Spirale infernale à Tokyo

L'euphorie est un sentiment qui ne dure pas très longtemps, comme en a témoigné jeudi la deuxième plus grande perte de l'histoire de la Bourse de Tokyo.

En effet, l'indice Nikkei a perdu 11,41% à 8458,45 points à la fermeture. Seul le krach de 1987 a été pire pour la Bourse japonaise, qui avait perdu 14,9%.

L'indice a suivi le mouvement du Dow Jones, qui avait enregistré mercredi la deuxième pire saignée de son histoire avec un recul de 733,08 points.

La Bourse de Shanghai a aussi essuyé des pertes importantes en fin de séance. Le principal indice a retranché 4,25% à 1909,94 points. À Hong Kong, le Hang Seng a dégringolé de 4,8% à 15 230,52 points.

Certains courtiers ne sont pas surpris par le recul à Tokyo.

«Après la deuxième plus grande chute de l'histoire à Wall Street, il est inévitable que les actions japonaises plongent», a commenté Hiroaki Hiwata, stratège chez Toyo Securities.

«L'avenir dépendra de l'attitude des investisseurs, s'ils fixent leur attention sur la santé financière des entreprises japonaises ou bien sur des facteurs externes», a-t-il prédit.

Un plan de sauvetage insuffisant ?

Le premier ministre du Japon, Taro Aso, a fait une déclaration remarquée quand il a dit que le marché était carrément insatisfait du plan de sauvetage bancaire de 700 G$ US des États-Unis.

«Je crois que les participants vendent parce qu'ils estiment que les injections de capitaux sont encore insuffisantes, dit M. Taro. Malgré certaines réactions positives, le marché demande plus car il estime que ce n'est pas assez.»

Rappelons que la première étape du plan de sauvetage a été annoncée plus tôt cette semaine.

Washington mise 250 G$ US et entend entrer au capital de neuf banques. Cette nationalisation partielle sera accompagnée de garanties pour les prêts des petites entreprises et de prêts interbancaires. Aussi, le plan prévoit que la Réserve fédérale devienne un acheteur de dernier recours pour le papier commercial des entreprises.

Avec Agence France-Presse