D'autres faillites d'entreprises et de défauts de paiements sont à prévoir cette année, voire au-delà, a indiqué Moody's mardi, selon qui cela va faire grimper le nombre d'accords avec les créanciers pour renégocier ces dettes.

D'autres faillites d'entreprises et de défauts de paiements sont à prévoir cette année, voire au-delà, a indiqué Moody's mardi, selon qui cela va faire grimper le nombre d'accords avec les créanciers pour renégocier ces dettes.

Les secteurs les plus exposés sont ceux de la construction et du bâtiment, les compagnies aériennes et la restauration, a estimé Moody's dans un rapport.

«Avec la dégradation des conditions du crédit et la perspective d'une économie faible, les défauts de paiements et les faillites vont augmenter», prédit l'agence de notation.

Les entreprises actuellement en difficultés risquent en effet d'être prises dans un étau, entre des marchés du crédit gelés, d'une part, et un coût plus élevé du crédit, d'autre part.

Ce coût plus élevé du loyer de l'argent pour une entreprise découle des faibles notations qui sont infligées à cette dernière par les agences de notation, conséquence de la dégradation de leur activité et de leurs fondamentaux financiers.

Une mauvaise note traduit un profil financier risqué, ce qui pousse les créanciers à relever leurs taux d'intérêt.

Chez Moody's, le nombre de notes appartenant à la catégorie «spéculative» - catégorie la plus basse avant celle appliquée aux défauts de paiements - a déjà sensiblement augmenté cette année: exprimé en taux, ce chiffre a plus que doublé en un an, passant en août à 3,3% contre 1,4% en août 2007.

«Ce taux devrait passer à 4,9% d'ici décembre 2008 et pourrait même augmenter au-delà», selon Moody's.

Cette tendance «risque de précipiter une hausse des besoins en arrangements entre détenteurs de dette et créanciers», prédit encore l'agence. «Ce genre d'arrangements est en progression depuis 2007 et pourrait bien accélérer en 2009».

Depuis le début de l'année, environ 46 entreprises américaines ont fait défaut sur leurs créances, selon les calculs de Moody's.