Le nombre de mises en chantier s'est apprécié pour le deuxième mois d'affilée au Canada en septembre grâce notamment à la vigueur de la demande pour les logements collectifs dans les centres urbains.

Le nombre de mises en chantier s'est apprécié pour le deuxième mois d'affilée au Canada en septembre grâce notamment à la vigueur de la demande pour les logements collectifs dans les centres urbains.

Selon les résultats de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le nombre désaisonnalisé annualisé de mises en chantier d'habitations a enregistré une légère hausse alors qu'il est passé de 217 400 en août à 217 600 en septembre.

Ces résultats dépassent de beaucoup les prévisions des économistes recensés par l'agence économique Bloomberg. Ceux-ci anticipaient que le nombre de ces mises en chantier allait chuter à 205 000 unités en septembre.

«Le niveau des mises en chantier d'habitations est resté élevé en septembre; il a continué de se maintenir au-dessus de la barre des 200 000 unités», a déclaré Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL.

Selon la société, l'augmentation enregistrée en septembre a été favorisée par l'accélération des mises en chantier de logements collectifs. En centre urbain, la hausse de ce type de logements a été de 5,5%.

Du côté des maisons individuelles, les résultats sont moins étincelants. La baisse a été de 8,1% dans les centres urbains.

Pour 2008 toutefois, le nombre de ces mises en chantier est en recul. Pendant les neuf premiers mois de l'année, le nombre réel a glissé de 5,7% par rapport à 2007.

En milieu urbain, ce nombre s'est replié de 0,8% alors que le recul est de 15,6% pour les maisons individuelles.

Le Québec construit moins

Au Québec, le nombre de mises en chantier est demeuré le même à 39 500 entre les mois d'août et septembre 2008.

Mais en données réelles, le portrait est beaucoup plus sombre. Le nombre des mises en chantier en centres urbains est passé de 5442 à 3575 entre septembre 2007 et 2008.

À Montréal, la situation va dans le même sens. La Métropole a vu la plus grande diminution dans les villes de 100 000 habitants et plus alors que le nombre d'habitations mises en chantier a chuté de 52%.

Ces résultats arrivent dans une période trouble pour l'économie mondiale et le secteur de l'habitation, une situation qui touche plus particulièrement les États-Unis.

Fin septembre, la maison de courtage Merrill Lynch estimait même que le Canada pourrait se diriger vers une débâcle de ses secteurs de l'habitation et des prêts hypothécaires semblable à celle qui ébranle l'économie américaine actuellement.