Un petit instrument de l'entreprise montréalaise CMC Électronique se retrouvera dans un des plus gros biréacteurs d'affaires qui soient, le Boeing Business Jet (BBJ).

Un petit instrument de l'entreprise montréalaise CMC Électronique se retrouvera dans un des plus gros biréacteurs d'affaires qui soient, le Boeing Business Jet (BBJ).

CMC a profité du congrès annuel de la National Business Aviation Association pour annoncer que Rockwell Collins a choisi son système de capteur intégré, une sorte de caméra de la taille d'un grille-pain, pour compléter le système de vision améliorée qui équipera le BBJ.

Le système de vision améliorée permet aux pilotes de voler plus facilement dans des conditions de vision plus difficiles, comme dans le brouillard. C'est un système qu'on trouve de plus en plus dans la cabine de pilotage des biréacteurs d'affaires, mais pas encore dans celle des avions commerciaux.

«Les transporteurs commerciaux doivent avoir un retour sur leur investissement dans les 12 mois, ce qui est difficile à réaliser avec le système de vision améliorée», a expliqué le vice-président de l'aviation commerciale de CMC, Bruce Bailey, en entrevue avec La Presse Affaires, en marge du congrès de la Nationale Business Aviation Association (NBAA).

Il s'est cependant montré confiant de voir le monde de l'aviation commerciale adopter un jour le système de vision améliorée, compte tenu de son importance au niveau de la sécurité. La Federal Aviation Administration (FAA), aux États-Unis, pourrait finir par rendre ce système obligatoire.

En attendant, l'installation d'un tel système à bord du BBJ présente un intérêt particulier puisque, dans les faits, il s'agit d'un appareil commercial modifié pour l'aviation d'affaires.

«C'est un pont pour nous, qui facilitera la migration vers les avions commerciaux», a commenté M. Bailey.

Par ailleurs, deux entreprises montréalaises, Air Data et Innotech Aviation, ont profité du congrès pour signer une entente de commercialisation du système de bioprotection d'Air Data pour les avions d'affaires. Ce système permet de purifier l'air qui circule (et recircule) à bord. Il s'agit d'un système attrayant pour les utilisateurs de gros appareils, comme le Global Express de Bombardier, qui peuvent passer une dizaine d'heures à bord.

Innotech, entreprise de Dorval spécialisée dans la maintenance et la finition d'avions d'affaires, proposera d'ailleurs le système aux exploitants du Global Express.

«Pour nous, c'est un bon début, a déclaré le président d'Air Data, Jean-Pierre Lepage. Il y a environ 300 appareils Global Express en service et Bombardier en fabrique une cinquantaine par année. Nous espérons faire installer notre système dans un appareil sur deux.»

Le Global Express présente également beaucoup d'attraits pour CAE, qui a annoncé qu'elle ajoutera un quatrième simulateur de vol Global Express dans ses centres de formation.

«Bombardier a connu beaucoup de succès avec cet appareil, a commenté le président de la division de la simulation civile chez CAE, Jeff Roberts. La demande pour des services de formation continue de croître.»