Le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a estimé mardi que son institution allait devoir réexaminer la pertinence de sa politique monétaire au vu de l'évolution récente des perspectives de l'économie des États-Unis.

Le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a estimé mardi que son institution allait devoir réexaminer la pertinence de sa politique monétaire au vu de l'évolution récente des perspectives de l'économie des États-Unis.

«Les risques pesant sur la croissance ont augmenté», a déclaré M. Bernanke dans un discours prononcé devant les économistes d'entreprise de la National Association for Business Economics, réunis à Washington.

«L'activité économique devrait être terne jusqu'à la fin de l'année et au delà», a-t-il noté. De surcroît, les perspectives pour l'inflation restent très incertaines, en partie à cause de l'instabilité extraordinaire des prix des matières premières», a déclaré M. Bernanke.

«À la lumière de ces évolutions, la Réserve fédérale doit examiner si la position actuelle de sa politique reste appropriée», a-t-il ajouté.

Même si les prix du pétrole notamment sont retombés des sommets jusqu'où ils s'étaient hissés et si les tensions inflationnistes ont diminué sur les prix à la consommation, «nous devons continuer à surveiller de près l'évolution des prix», a ajouté M. Bernanke.

Le président de la Réserve fédérale a tenu ces propos alors que doivent être publiés dans l'après-midi les minutes de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) et alors que nombre d'analystes s'attendent à une baisse des taux prochaine de la banque centrale américaine pour aider l'économie à passer le cap de la crise financière.

La rumeur a couru ces jours-ci d'une baisse des taux surprise de la Fed avant la prochaine réunion du FOMC prévue pour la fin du mois d'octobre.

Le taux directeur de la Fed est fixé à 2% depuis avril. Lors de sa réunion du mois d'août, le FOMC avait jugé que ce taux n'était pas «particulièrement accommodant».

M. Bernanke a par ailleurs estimé que le plan de sauvetage du système financier américain entré en vigueur vendredi aurait un «coût ultime» pour les contribuables inférieur aux 700 G$ US dégagés à cette fin par les gouvernement américain.