Le Québec est l'un des meilleurs endroits de la planète pour qui veut bénéficier de capital de risque.

Le Québec est l'un des meilleurs endroits de la planète pour qui veut bénéficier de capital de risque.

Selon les données les plus récentes (2005-2007) de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), le capital de risque investi au Québec représente une part de 0,21% du produit intérieur brut (PIB), ce qui place la province au cinquième rang mondial, devancé seulement par Singapour, Israël, les États-Unis et Hong-Kong.

Le cinquième rang représente un recul de trois positions pour le Québec par rapport à la période 1997-1999. Cela est sans doute explicable par le boom économique en Asie qui a propulsé Hong-Kong et Singapour, selon Pascasie Nikuze, économiste à l'ISQ.

Sur une base nord-américaine, seulement deux États américains économiquement comparables ont fait mieux que le Québec, soit le Massachusetts et le Maryland.

Au total, le capital de risque québécois représente une moyenne annuelle de 528 millionsUS, pour la période 2005-2007.

L'ISQ apporte toutefois une petite touche négative au portrait du capital de risque au Québec.

"Alors que les sommes investies ont explosé dans plusieurs pays de l'OCDE et ailleurs dans le monde (Grèce, Chine, Norvège, Italie, Portugal, etc.) entre 1997-1999 et 2005-2007, avec des taux dépassant 1000%, cette augmentation s'est établie à seulement 18,2% au Québec (comparativement à 19,8% en Ontario et 21,6% au Canada), signe peut-être de la maturité de l'industrie."

189 bénéficiaires

En 2007, 189 entreprises québécoises ont reçu du financement de capital de risque. C'est beaucoup moins que les 454 entreprises qui en ont profité en 2000, quelques mois avant l'éclatement de la bulle technologique, mais c'est quand même une bonne part du total canadien (412 entreprises).

Plus de la moitié des investissements québécois en capital de risque (2005-2007) ont été dirigés vers des entreprises existantes plutôt qu'à des entreprises en création.

Le secteur qui en a le plus bénéficié est celui des sciences de la vie (40%), suivi des technologies de l'information et des communications (35,7%).

L'Ontario, pour sa part, consacre près des trois quarts de ses investissements en capital de risque aux technologies de l'information et de la communication (TIC), laissant le secteur des sciences de la vie loin derrière (17,2%).