Pour les Nord-Américains, le secteur de l'automobile ne s'en va pas chez le diable, mais bien dans les pays émergents.

Pour les Nord-Américains, le secteur de l'automobile ne s'en va pas chez le diable, mais bien dans les pays émergents.

Des signes visibles sur le terrain de l'essoufflement du secteur automobile, la Banque Scotia ajoute une étude qui démontre que la capacité d'assemblage des voitures augmente drôlement dans les pays dits «émergents».

«Il est généralement admis que les marchés émergents sont essentiels au maintien de la croissance du secteur automobile. Toutefois, il est moins connu que la capacité d'assemblage de véhicules combinée du Brésil, de la Russie, de l'Inde et de la Chine passera à 20 millions d'unités cette année, ce qui est supérieur à la capacité d'assemblage actuelle de l'Amérique du Nord, qui est de 17,4 millions d'unités», a indiqué Carlos Gomes, économiste principal à la Banque Scotia.

Comme le souligne la banque, la capacité d'assemblage de l'Amérique du Nord a atteint un sommet en 2002, soit 19,6 millions d'unités.

Mais au cours des cinq dernières années, la capacité a diminué de près de deux millions.

Cette baisse est attribuable à la fermeture d'usines des grands constructeurs nord-américains, souligne la banque.

Pendant ce temps, les marchés émergents voyaient l'effet inverse.

La capacité d'assemblage dans ces pays a progressé de 15 % par année au cours des cinq dernières années.

Encore pire pour l'industrie automobile nord-américaine, au cours des cinq dernières années, près de 90 % de la capacité supplémentaire a été créée à l'extérieur des marchés arrivés à maturité de l'Amérique du Nord, du Japon et de l'Europe occidentale.

La Chine... en tête

Sans surprise, c'est la Chine qui devrait manger la plus grande part des recettes futures de l'industrie.

Lors des prochaines cinq années, la Chine verra une hausse de 20% de sa capacité d'assemblage.

Mince consolation pour les grands fabricants nord-américains, les achats de véhicules vont continuer de grimper.

Une demande, évidemment, gonflée par... les marchés émergents. Le Brésil et la Chine en tête.