Le secteur automobile, actuellement en crise, n'a «pas encore touché le fond» et il faudra plusieurs mois pour évaluer les effets des plans de relance économique sur la demande.

Le secteur automobile, actuellement en crise, n'a «pas encore touché le fond» et il faudra plusieurs mois pour évaluer les effets des plans de relance économique sur la demande.

C'est du moins ce qu'a estimé jeudi le président du groupe italien Pirelli, surtout connu pour ses pneus.

«Je ne crois pas que nous avons touché le fond», a déclaré Marco Tronchetti Provera, au cours d'une conférence de presse à Milan.

«Il faut voir les effets des mesures économiques sur la demande» dont «l'évaluation pourra se faire dans quelques mois», a-t-il ajouté, en référence aux plans de relance économique adoptés à travers le monde face à la crise.

Le secteur automobile est confronté à un écroulement des ventes, obligeant les constructeurs à réduire leur production, ce qui touche par extension les fabricants de pneus.

Un plan spécifique de soutien au secteur automobile est en discussion aux États-Unis et d'autres États, comme la France, envisagent de prendre des mesures.

Écartant un plan de sauvetage «à l'ancienne», Bruxelles a lancé de son côté mercredi une «initiative européenne» de 5 milliards d'euros pour produire des voitures plus vertes.

Pirelli, qui a accusé une perte nette de 51,3 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, a prévenu début octobre que ses résultats 2008 seraient pires que ce qu'il avait prévu à cause de la crise, et qu'il allait poursuivre ses mesures de restructuration.

Dans ce cadre, le groupe, également présent dans l'immobilier, va supprimer près de 200 emplois en Italie.

Et accroître sa présence sur les marchés disposant encore d'un potentiel de croissance, comme en Russie, où Pirelli a signé un accord début novembre avec la holding publique Rostekhnologuii pour investir environ 300 millions d'euros dans la construction d'une nouvelle usine, a rappelé M. Tronchetti Provera.