La station de ski Mont-Sainte-Anne a déposé, vendredi dernier, son plan de développement d'ensemble à la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) et pourrait en dévoiler les grandes lignes aux amateurs avant Noël.

La station de ski Mont-Sainte-Anne a déposé, vendredi dernier, son plan de développement d'ensemble à la Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ) et pourrait en dévoiler les grandes lignes aux amateurs avant Noël.

Guy Desrosiers, vice-président de Resorts of the Canadian Rockies (RCR) pour l'est du Canada, propriétaire de Sainte-Anne et de Stoneham, garde encore son plan confidentiel, car le dépôt de vendredi ouvre la porte à un mois d'échanges avec la SEPAQ.

Si tout va bien, Guy Desrosiers pourrait par contre offrir un «cadeau de Noël aux skieurs», dit-il à La Presse Affaires.

«Il reste quelques étapes à franchir. Les échanges doivent mener à un accord avec la SEPAQ, en décembre, avant de passer à la version définitive du plan de développement, au montage financier, à l'arrivée de partenaires et aux travaux», explique Guy Desrosiers.

Le plan soumis à la SEPAQ s'inspire davantage du projet de l'ancien propriétaire de Mont-Sainte-Anne, Club Resorts (avec des investissements de 100 millions), que du dernier de RCR avec la Société générale de financement du Québec (avec des coûts de 350 millions), dit-il. «Là, le plan déposé est très raisonnable, mais demeure très intéressant», ajoute Guy Desrosiers.

«C'est une bonne nouvelle. C'est au moins un départ pour Mont-Sainte-Anne qui a besoin d'investissements après toutes ces années d'hésitations», commente Michel Archambault, directeur de la chaire de tourisme de l'ESG-UQAM et de l'étude annuelle sur les stations de ski du Québec.

Le projet de Mont-Sainte-Anne «tient compte de celui du Massif (de 230 millions), la station voisine, mais surtout de notre réalité, déclare Guy Desrosiers. Sainte-Anne est située à moins de 30 minutes de Québec, contrairement à Tremblant et à Blue Mountain, loin de Montréal et de Toronto», souligne-t-il.

Le vice-président n'a pas encore déterminé le total des investissements, parce qu'il faut d'abord s'entendre avec la SEPAQ sur la densification du territoire, mais «le nombre d'unités d'hébergement sera correct, assure-t-il. Il y a déjà 2000 lits commerciaux au pied de la montagne et 9000 autres à Québec. Il y aura aussi des unités d'hébergement à vendre.»

Mont-Sainte-Anne devrait par ailleurs faire des commentaires avant Noël sur des pistes de ski, des sentiers et des activités touristiques à aménager au cours des prochains mois, dit-il.

Entre-temps, le Massif a amorcé les travaux de près de 50 millions, en août dernier, sur son hôtel , à Baie-Saint-Paul, qui doit être relié à la gare du train touristique et à la station de ski de Charlevoix.

Michel Archambault souligne que les stations du Québec tenteront de répéter cette année la bonne saison connue l'an dernier, pour réinvestir dans leurs installations, mais «un grand cru, c'est rare», prévient-il.