Le ralentissement mondial et la récession ne sont pas tant le résultat de la crise du crédit que des prix exorbitants du pétrole.

Le ralentissement mondial et la récession ne sont pas tant le résultat de la crise du crédit que des prix exorbitants du pétrole.

C'est dans l'essence ce qu'affirme Jeff Rubin, économiste en chef chez CIBC, qui croit que les cours du pétrole «sont plus à blâmer pour le ralentissement économique mondial» que l'effondrement du marché immobilier américain.

«Quatre des cinq dernières récessions mondiales ont été causées par les chocs pétroliers. Et l'économie mondiale sort à peine de la mère de tous ces chocs», estime Jeff Rubin.

Selon CIBC, les prix du pétrole ont augmenté de 500%, ce qui s'avère à être le double de la hausse des prix qui ont produit deux des plus grandes récessions de notre époque: celle de 1974 et l'autre étalée en 1980 et en 1982.

«Si des chocs pétroliers deux fois moins grands que celui que nous venons de vivre ont produit deux des plus grandes récessions, il paraît évident qu'il s'agit de l'explication pour les récessions survenus plus tôt cette année dans des pays dépendants du pétrole comme le Japon ou d'autres en Europe», affirme Rubin.

M. Rubin ajoute que les revenus des consommateurs de pays développés qui ont besoin de pétrole se retrouvent dans les coffres de pays producteurs d'or noir comme l'Arabie saoudite.

M. Rubin estime enfin que le cours d'environ 60 $ US le baril constitue ce qui permettra d'y mettre un terme.

Ävec Presse Canadienne