Le luxe qui se portait bien durant les six dernières années au niveau mondial ne devrait pas passer à côté de la récession en 2009.

Le luxe qui se portait bien durant les six dernières années au niveau mondial ne devrait pas passer à côté de la récession en 2009.

C'est ce qu'indique le cabinet Bain and Company qui croit également que cette industrie va «nettement ralentir en 2008», autre victime collatérale de la crise économique en cours.

«Le marché mondial des produits de luxe, que l'on pensait épargné par les aléas économiques, commence à ressentir les effets du ralentissement économique mondial», a estimé le cabinet à l'occasion de la sortie d'une étude sectorielle.

Le niveau des ventes mondiales fait finalement foi de tout. Elles devraient reculer de 2% en 2009 et même de 7% l'année prochaine.

«Les fluctuations des taux de change et la turbulence économique ébranleront la confiance de nombreux clients de luxe des marchés matures (ndlr : Europe, Amérique du Nord et Japon)», a ajouté le cabinet.

D'autres analystes – dont ceux de la Deutsche Bank – estiment que le luxe va même faire face en 2009 «à la pire année de son histoire».

Jusqu'à l'été, le marché mondial était en croissance, de 6 à 8 %. Mais avec la crise actuelle et la débâcle boursière, la plupart des analystes anticipent maintenant une progression du marché comprise entre 3% et 5%.

La réponse pour l'industrie va venir des pays émergents. La demande de ceux-ci va donner le ton pour les trimestres à venir. Selon plusieurs, «l'évolution de ces pays sera crucial».

Les marques de luxe mais «accessibles», telles que Ralph Lauren devraient stagner en 2008, après une progression de 4% en 2007, tandis que les marques «haut de gamme» telles que Gucci et Louis Vuitton devraient progresser de 3% en 2008, après une croissance de 9% en 2007.

Sur les marchés, les titres de l'industrie du luxe rapportent des bénéfices en perte de vitesse lors du dernier trimestre.

Un exemple parmi d'autres, le fabricant de motos Harley-Davidson a accusé une baisse de ses bénéfices à 166,5 M$ contre 265 M$ enregistrés un an plus tôt à son troisième trimestre.

Avec Agence France-Presse et Le Point