Le plan élaboré par le Trésor américain et l'Agence fédérale de garantie des dépôts bancaires (FDIC) pour réduire le nombre de saisies immobilières aux États-Unis pourrait concerner 3 millions de propriétaires.

Le plan élaboré par le Trésor américain et l'Agence fédérale de garantie des dépôts bancaires (FDIC) pour réduire le nombre de saisies immobilières aux États-Unis pourrait concerner 3 millions de propriétaires.

Le coût serait situé entre 40 et 50 G$ US, ont indiqué jeudi le Washington Post et le Wall Street Journal.

Citant des sources proches du dossier, les deux journaux ont affirmé qu'un accord est imminent entre les deux instances publiques.

«Cela représenterait un virage important par rapport au plan de sauvetage axé jusqu'à présent exclusivement sur les banques et les autres institutions financières», a relevé le Washington Post.

Des parlementaires ont souligné que 350 des 700 G$ US du plan Paulson avaient déjà été affectés au sauvetage du système financier.

C'est Sheila Bair, la présidente de la FDIC qui avait proposé jeudi dernier que le plan soit également «utilisé par les prêteurs pour modifier les crédits» aux propriétaires de leurs logements, quand ils sont incapables de rembourser leurs traites.

Dans les conditions actuelles, 7,3 millions de foyers feront défaut sur leurs emprunts entre 2008 et 2010 et 4,3 millions pourraient perdre leur maison, selon la firme de recherche Moody's Economy.com.

Corinne Hirsch, une porte-parole du bureau de la Maison Blanche en charge de la gestion et du budget, a confirmé au Wall Street Journal que le plan est arrivé à la phase ultime d'évaluation, puisqu'il «fait l'objet d'un processus (de décision) politique à la Maison-Blanche».

Selon le Washington Post, cette initiative fait toutefois «face à des résistances de la Maison-Blanche». Cité par le quotidien, Tony Fratto, un des porte-parole de l'exécutif américain, a indiqué que «toute affirmation disant que nous sommes proches d'une décision (...) est fausse».

Selon le Post, des opposants au plan critiquent le fait qu'«un propriétaire ayant pris un crédit impossible à rembourser serait aidé alors qu'un autre qui rembourse scrupuleusement son prêt ne recevrait rien».