Laurent Beaudoin soutient qu'un projet de train grande vitesse (TGV) au Québec devra miser sur un corridor dédié, rien de moins.

Laurent Beaudoin soutient qu'un projet de train grande vitesse (TGV) au Québec devra miser sur un corridor dédié, rien de moins.

«Si on veut être sérieux, ça prend un corridor réservé uniquement pour un train de passagers», fait valoir le président sortant de Bombardier.

Selon ce dernier, un TGV efficace ne peut partager les rails avec un train de marchandises.

Pour s'en convaincre, Laurent Beaudoin cite l'exemple du tronçon Boston-New York, dont le TGV atteint rarement son plein potentiel de vitesse. «On passe derrière des garages, tout est ouvert. Il peut arriver toutes sortes de choses.»

À l'instar des sociétés de transport européennes, une voie dédiée au passage d'un TGV serait une bénédiction pour les voyageurs québécois. «Pour le Québec, ce serait formidable. Les gens de Québec pourraient venir travailler à Montréal et retourner à la maison le soir. Ça prend une infrastructure en conséquence.»

Volonté politique

D'ici là, M. Beaudoin ne rêve toutefois pas en couleurs. Car si les Québécois veulent un jour rouler en TGV, ils devront faire pression sur leurs politiciens.

L'homme d'affaires déplore d'ailleurs le manque de vision de ces derniers en matière de transports par la voie des rails.

«Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique. Tant qu'un parti ne se fera pas élire sans cette volonté, cela n'arrivera pas. Écoutez, ça fait 15 ans que l'on en parle. Il y a eu trois études sur le sujet. Il faut maintenant agir.»

M. Beaudoin croit d'ailleurs que la flambée des prix du pétrole pourrait aider. «Ça peut forcer des décisions. Un train électrique, ça ne pollue pas beaucoup vous savez.