Le baril de pétrole brut a dépassé pour la première fois les 123 $ US mercredi à New York, en dépit d'une forte reconstitution des stocks pétroliers aux États-Unis.

Le baril de pétrole brut a dépassé pour la première fois les 123 $ US mercredi à New York, en dépit d'une forte reconstitution des stocks pétroliers aux États-Unis.

Après être monté à 123,56 $ US, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin se repliait légèrement à 123,19 $ US vers 13h30.

Ce qui représente encore un gain de 1,35 $ par rapport à son niveau de clôture mardi.

À Londres, le baril de Brent de la Mer du Nord, plus lourd et plus soufré - et donc moins cher - a pour sa part franchi la barre des 122 $ US. Le contrat pour livraison en juin s'est hissé à 122,34 $ US, du jamais vu.

Cette nouvelle effervescence des cours intervient alors que les stocks pétroliers se sont fortement reconstitués aux États-Unis, à l'approche de l'été, période de grands déplacements en voitures aux États-Unis.

Mais les craintes demeurent sur les approvisionnements, relèvent les analystes.

«Nous avons encore des problèmes au Nigeria, l'Iran défie le monde avec son programme d'enrichissement nucléaire, et la demande reste très forte en provenance de l'Inde et la Chine», explique Robert Montefusco, courtier chez Sucden.

Ces incertitudes attirent les fonds spéculatifs sur les marchés pétroliers, le brut étant devenu un investissement en soi qui garantit une rentabilité, soulignent les analystes.

«Au cours des derniers jours, on a pu observer une augmentation des positions spéculatives», observe Robert Montefusco.