La Bourse de New York a rebondi lundi, la reprise en main par les autorités américaines de Fannie Mae et Freddie Mac rassurant les investisseurs sur les perspectives du marché de l'immobilier et du secteur financier: le Dow Jones a gagné 2,58% et le Nasdaq 0,62%.

La Bourse de New York a rebondi lundi, la reprise en main par les autorités américaines de Fannie Mae et Freddie Mac rassurant les investisseurs sur les perspectives du marché de l'immobilier et du secteur financier: le Dow Jones a gagné 2,58% et le Nasdaq 0,62%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a grimpé de 289,78 points, à 11 510,74 points, l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 13,88 points à 2269,76 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 points a pour sa part progressé de 2,05%, soit 25,48 points, à 1267,79 points.

Après une semaine difficile, Wall Street «a poussé un 'ouf' de soulagement après la reprise en main par les autorités (américaines) de Fannie Mae et Freddie Mac», a expliqué Art Hogan, de Jefferies.

Le Trésor américain a annoncé dimanche la mise sous tutelle de ces deux organismes de refinancement hypothécaire, dont l'avenir inquiétait le marché depuis des mois.

Parmi les mesures annoncées, qui doivent durer le temps que les deux groupes se restructurent, le Trésor a annoncé qu'il était prêt à y injecter jusqu'à 200 milliards de dollars pour les aider à stabiliser leurs finances.

«Une incertitude majeure a été levée (...) pour le marché», a résumé Al Goldman, de Wachovia.

«Il s'agit là au moins du début de la fin du problème: oui, les contribuables vont payer l'addition, mais c'est la meilleure solution», a-t-il ajouté, en prédisant que le marché hypothécaire allait «revivre et les taux d'intérêt redescendre».

Les titres des deux organismes se sont effondrés, de 89,63% à 73 cents seulement pour Fannie Mae et de 82,75% à 88 cents pour Freddie Mac, le marché redoutant que les actionnaires, déjà privés de dividendes, soient massivement dilués lors d'une ou plusieurs augmentations de capital réservées à l'État.

Mais le reste du secteur financier, dont la crise de l'immobilier est la source des problèmes, a profité pleinement de la nouvelle, à l'image de Bank of America, qui a gagné 7,76%.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a monté à 3,665%, contre 3,660% vendredi soir, et celui à 30 ans a reculé à 4,269%, contre 4,276%.

Les Bourses européennes bondissent

Par ailleurs, les Bourses européennes ont terminé en très net rebond lundi, tandis que la place londonienne a été paralysée par des problèmes techniques.

La Bourse de Londres a été paralysée jusqu'à moins d'une heure de la fin des échanges par un «problème de connectivité» survenu le matin chez certains clients.

L'Eurostoxx 50 a progressé de 2,86%.

La Bourse de Paris a terminé en très net rebond, le CAC 40 grimpant de 3,42% dans un marché revigoré, après une semaine calamiteuse, par le sauvetage de deux organismes majeurs du système financier américain.

Il faut remonter au 24 janvier (+6,01%) et au 25 mars (+3,49%) pour trouver une progression quotidienne supérieure. L'indice vedette a bondi de 143,52 points à 4.340,18 points, dans un volume d'échanges élevé.

Les Bourses d'Asie sont elles aussi reparties en forte hausse lundi.

À Tokyo, l'indice Nikkei des valeurs vedettes a bondi de 3,38% en clôture, se rétablissant après une sévère correction de près de 7% la semaine dernière.

L'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a gagné 4,32% et le Straits Times de Singapour 4,67%.

Séoul a conclu la séance sur une flambée de 5,15%, tandis que Taïpei fermait en hausse de 5,57%, Sydney de 3,90% et la Bourse de Nouvelle-Zélande de 1,13%.