Le groupe montréalais Bombardier (T.BBD.B), troisième avionneur au monde, pourrait voir l'écart dans la performance de son action par rapport à celle de Boeing (BA) s'agrandir grâce aux avions à turbopropulseur.

Le groupe montréalais Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]], troisième avionneur au monde, pourrait voir l'écart dans la performance de son action par rapport à celle de Boeing [[|ticker sym='BA'|]] s'agrandir grâce aux avions à turbopropulseur.

La flambée des prix pétroliers, qui affecte les ventes des plus gros porteurs de Boeing, stimule les commandes des aéronefs de 74 passagers de Bombardier ainsi que celles de l'équipement du transport en commun par rail, ce qui fait que les titres des deux compagnies évoluent en sens contraire. Ainsi, l'action de Bombardier a bondi de 35% à la Bourse de Toronto cette année alors que le titre de Boeing a fondu de 25% à New York.

«Plus le prix du carburant augmente, plus les avions à turbopropulseur deviennent attrayants, et cela se répercute sur le marché de tels appareils», souligne Drew Hall, directeur de la planification de la production d'aéronefs commerciaux de Bombardier. Il ajouté que 61% des nouvelles commandes visent à remplacer des avions à réaction ou à ajouter au parc d'aéronefs.

Fidelity Investments Canada, AGF Management, et Synergy Asset Management, de même que BlackRock Advisors, de New York, ont été les plus gros acheteurs des actions de Bombardier au cours des trois mois terminés en juin dernier, selon des données de Bloomberg.

Bombardier, qui construit également des jets d'affaires, des trains à grande vitesse et des voitures de métro, doit divulguer ses résultats aujourd'hui pour le deuxième trimestre terminé en juillet.

Un an plus tôt, la compagnie avait subi une perte de 71 millions US, ou 5 cents US par action, à la suite de la dépréciation d'un investissement dans Metronet, le réseau de transport en commun sur rail au Royaume-Uni.

Les avions à turbopropulseur semblaient être destinés à relever désormais de l'histoire de l'aviation commerciale il y a quelques années. Ils doivent leur renaissance au fait que les prix du carburant ont doublé depuis janvier 2007 et aussi parce que ces appareils présentent une efficacité de 30% supérieure à celle des avions à réaction. Les nouveaux modèles sont aussi moins bruyants que les anciens appareils.

«On les percevait comme étant bruyants, mais on assiste maintenant à une véritable reprise», souligne Chris Murray, un analyste de CIBC Capital Markets, à Toronto.

Au cours de son exercice financier jusqu'à janvier dernier, Bombardier a livré 47 avions à turbopropulseur de sa série Q, en hausse de 52% par rapport à un an plus tôt.