«Avez-vous songé que nous passons le tiers de notre vie allongé sur un matelas? Il a donc tout intérêt à être confortable et durable», raconte Jacques René, copropriétaire de Matelas René, une entreprise de Nicolet qui a ouvert deux succursales en mai à Québec.

«Avez-vous songé que nous passons le tiers de notre vie allongé sur un matelas? Il a donc tout intérêt à être confortable et durable», raconte Jacques René, copropriétaire de Matelas René, une entreprise de Nicolet qui a ouvert deux succursales en mai à Québec.

L'entreprise, fondée il y a 61 ans par Jean-Louis René, est dirigée aujourd'hui par les trois fils de l'entrepreneur et même deux petits-fils sont embarqués dans l'aventure pour assurer la relève familiale à leur tour.

Avec l'usine à Nicolet, une dizaine de succursales un peu partout au Québec, dont celles de Québec, de Rivière-du-Loup et de Rimouski, Matelas René emploie une centaine de personnes. D'ici décembre 2008, la compagnie devrait ouvrir trois autres succursales en province.

Lorsqu'on lui demande pourquoi l'entreprise s'est installée à Québec, Jacques René soutient que le marché de la capitale comporte un bassin de consommateurs qui recherchent la qualité.

«Nos produits, même ceux d'entrée de gamme, sont de qualité supérieure, poursuit-il. Les marques nationales, si l'on se fie aux tests de la revue Protégez-vous, ce sont plus des produits de type fast food. On les fabrique en série pour vendre le moins cher possible.»

«Ce n'est pas normal qu'un matelas à 500 $ ait le même poids qu'un autre à 1000 $. Dans ce marché particulier, le poids est un signe de qualité. S'il y a plus de ressorts d'acier et plus d'épaisseurs de mousse pour une gamme supérieure, ça devrait nécessairement paraître dans le poids.»

Or, citant le magazine de consommation, il rappelle que les fabricants mentionnés dans l'enquête ne fournissent pas la description détaillée des composantes des matelas.

Il faut se fier à la parole des vendeurs. Des matelas ouverts par les enquêteurs de Protégez-vous montraient des différences entre les dires des vendeurs et la réalité. Plus encore, les ressorts de certains produits étaient rouillés; dans un produit neuf, c'est anormal.

«Nous avons des fiches descriptives complètes et nous pouvons prouver que ce qui est écrit correspond à la réalité», continue-t-il.

«Nous ne faisons pas qu'assembler des pièces importées d'un peu partout sans contrôle de qualité, précise M. René. Nous fabriquons nos propres ressorts avec de l'acier qui doit répondre à des critères de qualité précis. Nos matelas sont capitonnés. Pas un capitonnage simplement du matériel en surface, mais de part en part pour assurer la stabilité de tout l'assemblage. Les ressorts n'ont pas la même intensité partout, mais c'est ajusté en fonction des besoins de support de sorte que l'usure soit égale et que le confort soit durable.»

Il rappelle que le travail de recherche et développement, effectué en collaboration avec l'Université de Sherbrooke, a permis des percées pour offrir des produits de haute qualité dans le domaine hospitalier. Ces avancées techniques brevetées sont reproduites pour le marché résidentiel.

«Quand nous produisons des matelas pour les hôpitaux, nous devons répondre à des critères de confort et de durabilité, mais aussi à des contraintes qui doivent faire en sorte que le matelas évite les plaies de lit, car il s'adresse à des gens alités à longueur de journée. Nous avons été les premiers au Canada à doter nos matelas de contours de mousse qui ne s'affaissent pas à cause de la recherche pour satisfaire le marché hospitalier.»

Si les produits de Matelas René sont considérés haut de gamme, M. René soutient que les matelas s'adressent à toutes les bourses dans les trois gammes offertes. Même les produits d'entrée de gamme, dit-il, sont supérieurs à ce qui se voit en général sur le marché.

Ce qui frappe en entrant dans la boutique, c'est que les matelas ont tous la même couleur. Pas de fleurs décoratives, de motifs ou de personnages de bande dessinée pour attirer les enfants. «Personne ne verra ça lorsque le lit sera fait, lance Jacques René. Nous, ce que l'on vend, c'est du confort.»