Point intéressant dans les dernières prévisions économiques de Desjardins: le Québec aura un taux de chômage inférieur à l'Ontario en 2009. Et surprise: c'est l'État qui est le principal responsable.

Point intéressant dans les dernières prévisions économiques de Desjardins: le Québec aura un taux de chômage inférieur à l'Ontario en 2009. Et surprise: c'est l'État qui est le principal responsable.

Ainsi, le taux de chômage atteindra 6,7% dans la Belle province alors qu'il sera de 6,9% chez sa voisine. Par comparaison, ce même taux était de 8,3% au Québec et de 6,6% en Ontario en 2005.

Selon Benoît Durocher, économiste senior au Mouvement Desjardins, le Québec sera moins touché par le ralentissement économique américain en raison de la force des dépenses gouvernementales lors des prochaines années.

«Le Québec a de meilleures assises que l'Ontario en raison des dépenses de l'État. Cela amène un support à la croissance», soutient l'économiste.

M. Durocher pointe notamment le programme d'infrastructures publiques qui devrait voir l'investissement de 30 G$ sur 5 ans par Québec.

Des dépenses qui viseront la santé et la réfection du réseau routier québécois, ce qui réjouit l'économiste.

«C'est en vue de moderniser le Québec, donc cela donne des retombées visibles pour la population et permet l'accroissement de la productivité», dit M. Durocher.

À l'inverse, l'Ontario est plus fragile aux soubresauts du marché «de par sa structure», indique Desjardins.

«L'Ontario est plus touchée par le ralentissement américain. Cela cause un déclin important dans cette province et a des répercussions sur plusieurs variables économiques», souligne M. Durocher.

La structure industrielle de la plus grande province canadienne est la cause principale du déclin, poursuit le Mouvement. Au premier rang des éclopés, l'industrie automobile, qui connaît de sérieuses difficultés.

«L'Ontario vit deux chocs avec cette industrie : un premier, plus structurel, avec la réorganisation des trois grands fabricants nord-américains. Et un autre, avec la diminution de la demande pour l'automobile».

En 2007, le secteur de l'automobile au pays a connu un premier déficit commercial depuis 1987 et le pire depuis 1979.

Toujours selon Desjardins, le Québec est également moins vulnérable en ce qui à trait aux exportations – dirigées en grande partie vers l'Oncle Sam.

Celles-ci représentent 33,7% du PIB du Québec alors que le chiffre atteint 40% en Ontario.