C'est difficile à croire, mais oui, il y a des titres boursiers qui enregistrent un rendement exceptionnel depuis le début de l'année. Alors que le principal indice de la Bourse de Toronto a encore perdu 5,04% en novembre contre 5,32% pour le Dow Jones de New York, Stéphane Paquet et Philippe Mercure nous présentent des titres américains et canadiens qui font plus que tirer leur épingle du jeu.

C'est difficile à croire, mais oui, il y a des titres boursiers qui enregistrent un rendement exceptionnel depuis le début de l'année. Alors que le principal indice de la Bourse de Toronto a encore perdu 5,04% en novembre contre 5,32% pour le Dow Jones de New York, Stéphane Paquet et Philippe Mercure nous présentent des titres américains et canadiens qui font plus que tirer leur épingle du jeu.

Ne cherchez pas les géants, ils se font très rares dans cette liste des entreprises qui ont connu un rendement plus qu'intéressant au New York Stock Exchange depuis le début de l'année. La valeur moyenne des 15 entreprises dont le titre a connu la plus forte croissance se situe autour du milliard de dollars, si on fait abstraction de Rohm and Haas, un fabricant de matériaux industriels qui fait l'objet d'une offre d'achat de Dow Chemical. Rohm vaut 14 milliards, de loin le plus important acteur au palmarès.

Un vaccin contre le bacille du charbon

Au sommet du palmarès trône Emergent Biosolutions [[|ticker sym='EBS'|]], une pharmaceutique du Maryland qui a mis au point un vaccin contre le bacille du charbon (anthrax). Depuis le début de l'année, son titre a pris 347%. Pour les neuf premiers mois de 2008, elle a enregistré des revenus de 142,8 millions US, en hausse de 53% par rapport à l'an dernier.

Selon l'agence Bloomberg, quatre analystes suivent le titre. Ils sont trois à en recommander l'achat et un croit qu'il faut le conserver. Le prix cible moyen: 17,60$US... qu'Emergent a déjà dépassé.

Au début du mois, le chef des finances de la pharmaceutique, Don Elsey, avait bon espoir d'atteindre son objectif «d'une septième année de suite d'opérations profitables».

Question d'équité, il faut toutefois souligner que le titre d'Emergent s'était effondré à la fin de 2007, passant de 10$ à 5$. Depuis cette chute, la progression a de quoi faire rêver bien des investisseurs.

Une autre pharmaceutique se trouve au palmarès. Le titre d'Alpharma [[|ticker sym='ALO'|]], reconnu notamment pour ses médicaments administrés aux animaux, a progressé de 79%. Cette performance s'explique en grande partie par une offre d'achat présentée par King Pharmaceuticals.

Le bas prix a la cote

La deuxième entreprise de ce palmarès informel, c'est Family Dollar [[|ticker sym='FDO'|]], une chaîne de 6500 magasins qui offre «une marchandise de qualité aux bas prix de tous les jours». Valeur boursière: 3,9 milliards US. Depuis le début de l'année, son titre a progressé de 44% à la Bourse de New York.

En ces temps économiques difficiles, Family Dollar n'a pas la cote seulement auprès des investisseurs. Au 30 août 2008, son bénéfice par action pour l'année a atteint 1,66$US (1,62$US en 2007 et 1,26$US en 2006). Le dividende est aussi en hausse, à 49 cents US contre 45 cents US en 2007.

Une autre chaîne de magasins à bas prix fait bien à New York cette année. Le titre des 99¢ Only Stores a progressé de 28%. Pas suffisant pour se retrouver à notre tableau, mais presque.

Fini, le textile?

Ceux qui croient que le secteur textile n'a pas d'avenir auraient intérêt à jeter un coup d'oeil à la performance boursière d'Unifi [[|ticker sym='UFI'|]]. Son titre a progressé de 92% depuis le début de l'année pour s'établir hier à 4,65$US.

Une seule analyste suit l'entreprise, selon Bloomberg, et elle conseille de l'acheter avec un cours-cible de 6$US en date d'octobre. À noter, le titre s'est déjà échangé à 6,50$US il y a cinq ans.

La capitalisation boursière d'Unifi n'est pas très élevée, à 288 millions, un peu plus que Canam chez nous.

Unifi ne fabrique pas de la guenille comme les autres. Ses tissus sont en nylon ou polyester et sont utilisés tantôt par l'industrie automobile, tantôt par celle du meuble.

Un peu de pétrole

À Toronto, le sous-indice du secteur énergétique a perdu quelque 40% cette année. À Houston, Goodrich Petroleum Corporation [[|ticker sym='GDP'|]] a plutôt vu sa valeur gonfler de 59% sur la même période.

Bien sûr, le titre de GPC s'est dégonflé en même temps que la bulle des matières premières. Il s'est échangé jusqu'à 86,18$US l'été dernier, contre 36,07$US à la fermeture hier. N'empêche, la performance de ce producteur dont les activités sont concentrées au Texas et en Louisiane a de quoi faire saliver bien des barons du pétrole.

Un «Presto» pour finir

Au moment de dresser une liste préliminaire mercredi matin, le quinzième titre qui est apparu est celui d'une entreprise nommée National Presto Industries [[|ticker sym='NPK'|]]. Le classement a quelque peu changé après ce premier coup de sonde. Mais oui, vérification faite, il s'agit du vénérable fabricant de cocottes-minute... qui est aussi présent dans l'industrie de la défense. Et c'est ce dernier secteur qui contribue le plus à la hausse de ses revenus.