Le ministre des Finances britannique Alistair Darling n'a pas exclu dimanche que la Grande-Bretagne procède à une nouvelle recapitalisation de ses banques, toujours très hésitantes à accorder des prêts, tout en soulignant qu'il s'agirait d'un dernier recours.

Le ministre des Finances britannique Alistair Darling n'a pas exclu dimanche que la Grande-Bretagne procède à une nouvelle recapitalisation de ses banques, toujours très hésitantes à accorder des prêts, tout en soulignant qu'il s'agirait d'un dernier recours.

«Quand j'ai annoncé nos projets initiaux en octobre (...) j'ai dit qu'il serait nécessaire de continuer à prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que le système prête de l'argent à nouveau», a déclaré le responsable sur la BBC radio Four.

«Une recapitalisation n'est pas la première solution mais au cours des prochaines semaines nous allons continuer à discuter avec les banques des mesures que nous pouvons prendre pour faciliter les prêts, notamment aux petites et moyennes entreprises», a-t-il expliqué.

«Nous devons nous assurer que ces banques sont assez solides avant toute chose, en d'autres mots nous devons faciliter leur processus de recapitalisation», a détaillé le responsable alors que le Trésor s'inquiète de l'impact de la crise du crédit sur les entreprises et le marché immobilier.

Alors que les médias britanniques du week-end suggéraient un deuxième plan de capitalisation des banques, le premier ministre Gordon Brown a précisé dans une interview à l'hebdomadaire Observer dimanche qu'un tel plan «n'était pas la première chose à l'ordre du jour.

Dans son rapport trimestriel sur les conditions du crédit paru vendredi, la Banque d'Angleterre soulignait que malgré le plan de recapitalisation du gouvernement de 37 milliards de livres (alors équivalent à 47 milliards d'euros) annoncé en octobre, les banques avaient l'intention de réduire leurs prêts aux particuliers et aux entreprises dans les trois prochains mois.

«Il est clair que nous avons des banques qui étaient prêtes à prendre beaucoup de risques un an ou deux auparavant et que les gens se méfient maintenant du risque, donc nous devons créer les conditions dans lesquelles il est possible pour les banques de se remettre à prêter», a déclaré M. Brown à l'Observer.

Mais un nouveau plan de recapitalisation n'«est pas la première chose à l'ordre du jour. Le plus important est d'obtenir la reprise des crédits par d'autres moyens», a relevé M. Brown.