Le président-directeur général de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Jean St-Gelais, déplore le fait qu'aucune accusation criminelle n'ait encore été déposée contre Vincent Lacroix, de Norbourg, deux ans et demi après le début d'une enquête de la GRC.

Le président-directeur général de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Jean St-Gelais, déplore le fait qu'aucune accusation criminelle n'ait encore été déposée contre Vincent Lacroix, de Norbourg, deux ans et demi après le début d'une enquête de la GRC.

«On attend toujours le dépôt d'accusations criminelles. Pendant la même période, au pénal, l'Autorité a réussi à compléter son enquête, déposer des accusations, déclencher un procès et obtenir une peine d'emprisonnement (de 12 ans moins un jour)», a dit M. St-Gelais, mercredi.

«Nous espérons toujours que la Cour criminelle saura se montrer tout aussi, sinon plus sévère que la Cour pénale», a-t-il dit.

M. St-Gelais considère qu'une condamnation criminelle aurait le mérite d'entraîner un dossier judiciaire contre Vincent Lacroix pour avoir commis une fraude, ce qu'il est impossible d'obtenir au pénal. D'autres personnes impliquées dans l'affaire Norbourg seraient également susceptibles de faire l'objet de poursuites criminelles, a-t-il signalé.

Le pdg de l'AMF a demandé aux avocats et aux comptables de mieux collaborer avec l'AMF quand une enquête est déclenchée, plutôt que de prendre fait et cause en faveur d'un dirigeant.

«Le problème est qu'à force de protéger les individus, on nuit ainsi davantage à la société», a fait valoir M. St-Gelais.