Air France-KLM se serait vu proposer de prendre une participation de 10% à 20% dans Alitalia avant de devenir d'ici à 5 ans l'actionnaire majoritaire de la compagnie italienne, affirme vendredi La Tribune.

Air France-KLM se serait vu proposer de prendre une participation de 10% à 20% dans Alitalia avant de devenir d'ici à 5 ans l'actionnaire majoritaire de la compagnie italienne, affirme vendredi La Tribune.

Cette proposition aurait été faite à la compagnie par les dirigeants de la banque Intesa Sanpaolo, qui a mis au point le plan de sauvetage d'Alitalia, selon le quotidien.

«Cela est totalement privé de fondement», a martelé un porte-parole d'Intesa Sanpaolo, cité par l'agence italienne Ansa.

Il est «exclu» qu'Air France ait la majorité, a renchéri le ministre italien des Affaires sociales, Maurizio Sacconi, car selon lui, les entrepreneurs italiens qui doivent reprendre la compagnie «ne sont pas intéressés par des perspectives qui pourraient signifier un redimensionnement» de la compagnie.

Contactée par l'AFP, la compagnie franco-néerlandaise s'est refusée à confirmer ou infirmer ces informations.

Elle s'est contentée de réaffirmer que le partenariat mis en place avec Alitalia «peut aller jusqu'à une participation minoritaire. Le reste n'est que spéculation».

Selon La Tribune, qui ne cite pas de source, les dirigeants d'Intesa Sanpaolo auraient proposé «en secret» le 27 août au groupe français de prendre une participation minoritaire comprise entre 10% et 20% du capital et auraient «donné la possibilité à Air France-KLM de devenir majoritaire au bout de cinq ans, en 2013».

Selon une source proche de la compagnie franco-néerlandaise, Air France-KLM préférerait, d'une façon générale, posséder une participation majoritaire lui permettant d'avoir le contrôle d'une compagnie.

Toutefois, il n'est pas exclu que Air France-KLM se lance dans le projet italien, même si elle ne détient pas la majorité de la société.

Le plan mis au point par Intesa Sanpaolo pour Alitalia doit permettre la relance d'une nouvelle compagnie, débarrassée du poids de la dette de l'ancienne société.

Air France-KLM, qui détient actuellement 2% dans Alitalia, s'est dit le 28 août «prêt à prendre une participation minoritaire au capital» de la nouvelle société «aux côtés des investisseurs réunis par la banque Intesa Sanpaolo», sans toutefois préciser le niveau de cette prise de participation.