Le fiasco de l'Îlot voyageur continue de peser lourd sur les finances de l'UQAM. À preuve, la firme de notation Moody's vient tout juste d'abaisser encore une fois la cote de crédit de l'université montréalaise.

Le fiasco de l'Îlot voyageur continue de peser lourd sur les finances de l'UQAM. À preuve, la firme de notation Moody's vient tout juste d'abaisser encore une fois la cote de crédit de l'université montréalaise.

La firme new-yorkaise a fait passer la tendance de la dette de l'UQAM de «stable» à «négative», selon un communiqué émis peu avant midi.

«La révision de perspective reflète l'absence de progrès dans la réorientation du plan d'immobilisations de l'université ainsi que dans l'établissement d'un plan de redressement budgétaire», indique le rapport.

«La position financière de l'UQAM n'a connu aucune amélioration et menace de se détériorer davantage», ajoute le document.

Moody's, tout comme d'autres agences de notation, a déjà abaissé à plusieurs reprises la cote de l'UQAM en raison des nombreux dépassements de coûts de ses chantiers immobiliers.

Le fiasco de l'Îlot Voyageur, ce vaste projet arrêté à mi-construction, faute de financement, est cité dans le rapport.

«Ces événements ont exercé des pressions sur la liquidité de l'université, qui dispose de ressources financières modestes afin de faire face à ces difficultés. La dette de l'UQAM, équivalente à 164% des recettes annuelles à la fin de l'année fiscale 2007, est maintenant une des plus élevées parmi les universités canadiennes notées par Moody's.»

Moody's maintient la perspective de la dette à long terme de l'UQAM à Baa3, mais abaisse sa tendance à négative.

Une telle cote est considérée comme basse et place l'UQAM à risque de voir ses titres de dettes tomber dans la catégorie de «pacotille».