Le maire de Chambord a l'intention de mettre en place rapidement un comité de relance à la suite de la confirmation jeudi de la fermeture de l'usine Panneaux Chambord du Saguenay-Lac-Saint-Jean dès le mois d'octobre, une décision qui touchera 120 travailleurs.

Le maire de Chambord a l'intention de mettre en place rapidement un comité de relance à la suite de la confirmation jeudi de la fermeture de l'usine Panneaux Chambord du Saguenay-Lac-Saint-Jean dès le mois d'octobre, une décision qui touchera 120 travailleurs.

L'usine de la société américaine Louisiana Pacific avait déjà réduit sa production au cours de la dernière année, ce qui avait entraîné la mise à pied de quelque 70 employés.

La fermeture de l'usine pourrait se prolonger jusqu'en 2010, le marché de la construction n'étant pas favorable aux Etats-Unis.

«C'est une catastrophe pour les travailleurs et leurs familles. C'est un coup très dur pour Chambord, mais aussi pour toute la région», a soutenu le maire Bruno Laroche. Il a dit espérer seulement que cette fermeture n'est pas définitive.

Le maire a souligné que l'usine générait 20 pour cent des revenus de la municipalité. Il souhaite assurer un suivi avec la compagnie afin d'essayer de permettre un redémarrage rapidement.

Le comité sera constitué du député conservateur de Roberval-Lac-Saint-Jean, Denis Lebel, du député péquiste de Roberval, Denis Trottier, du président de la Conférence régionale des élus (CR

DE), Georges Simard, du président de la Fédération Québécoise des Municipalités (FQM), Bernard Généreux, du président du Centre local de développement, Jacques Asselin ainsi que de représentants syndicaux.

«Il faut travailler ensemble pour essayer de trouver des solutions. Les répercussions sur l'ensemble de l'économie sont trop importantes pour rester les bras croisés», a mentionné le maire, ajoutant qu'il comptait interpeller le ministre québécois du Développement économique, Raymond Bachand.

Le maire a concédé qu'il demeure impuissant devant la décision implacable de la compagnie. «On ne peut pas faire grand chose contre le climat morose aux Etats-Unis, mais nous devons trouver des solutions et rester confiant que l'usine va redémarrer, car elle rentable et productive», a-t-il insisté.

Lousiana Pacific a confirmé les informations contenues dans l'édition de jeudi du Quotidien de Chicoutimi. En plus de fermer ses installations de Chambord à la fin d'octobre jusqu'en 2010, la multinationale américaine cesse la production à son usine d'Athens en Georgie.

Le responsable des communications de la compagnie, Denis Pouliot, a précisé lors d'une rencontre avec Le Quotidien qu'une des raisons qui justifie la fermeture de l'usine de Chambord est la saturation du marché des panneaux en Amérique du Nord.

Le porte-parole a affirmé que l'usine de Maniwaki a été préférée à celle de Chambord dû à sa proximité des grands centres. «La flambée des prix du pétrole nous touche beaucoup», a-t-il confié.

M. Pouliot a assuré que cette décision ne cache pas une fermeture définitive. «Nous allons garder notre licence de bois, car nous voulons redémarrer dès que les marchés vont se ressaisir. Aussi nous réaliserons des investissements pour garder les machines en bon état», a-t-il assuré.