La multinationale Rolls-Royce a choisi Montréal pour y implanter un nouveau centre de «service après-vente» où seront réparés des moteurs d'avion. Une nouvelle qui consolide 55 emplois existants et qui en créera 70 autres.

La multinationale Rolls-Royce a choisi Montréal pour y implanter un nouveau centre de «service après-vente» où seront réparés des moteurs d'avion. Une nouvelle qui consolide 55 emplois existants et qui en créera 70 autres.

La nouvelle chaîne accueillera les moteurs des avions Airbus A319, A320 et A321 pour un séjour entre 25 et 50 jours. Ils y seront réparés et testés sous toutes leurs coutures avant d'être renvoyés à Airbus. Le centre a été construit au coût de 19,5 millions de dollars, dont 2,4 millions proviennent du gouvernement du Québec via Investissement Québec.

Michel Toutant, président et chef de l'exploitation de Rolls-Royce Canada, a tenu hier à féliciter les 1500 employés de Rolls-Royce Canada d'avoir raflé ce nouveau mandat auprès du siège social de la multinationale.

«Il y a un gros marché en Asie et Rolls-Royce a des usines là-bas. Ils en ont aussi en Europe et ils en construisent de nouvelles aux États-Unis. Chaque usine essaie d'aller chercher des mandats et on est très fiers d'être allés chercher celui-là«, a-t-il dit hier dans les locaux de Rolls-Royce à Lachine, alors que se détachait derrière lui l'un de ses immenses moteurs qui seront désormais entretenus sur place.

Pour Raymond Bachand, ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, la nouvelle d'hier est venue réaffirmer le rôle de Montréal comme plaque tournante internationale de l'aéronautique.

«On est dans une industrie hyperconcurrentielle et les entreprises ont le choix d'investir dans beaucoup d'endroits sur la planète, a-t-il rappelé. Quand on gagne des nouvelles missions mondiales, c'est parce qu'il y a une qualité du travail qui se fait.»

Les moteurs en question, les V2500, sont construits par un consortium formé de Rolls-Royce, Pratt&Whitney, Japanese Aero Engines et l'entreprise allemande MTU Aero Engines.

Montréal privilégié

Montréal devient le seul centre en Amérique du Nord autorisé à les tester et les réparer, une bonne nouvelle pour 55 employés de Rolls-Royce Canada qui, autrement, auraient très bien pu se retrouver à la rue.

«Dans notre business, il est important de remplacer les moteurs qui sont en fin de cycle de vie par des nouveaux, et c'est ce qu'on fait aujourd'hui. Si on n'avait pas réussi à faire ce remplacement, il aurait fallu prendre des décisions au cours des trois prochaines années», explique M. Toutant.

La nouvelle chaîne créera aussi 70 nouveaux emplois.

Il y a actuellement plus de 5500 moteurs V2500 en service ou dans les carnets de commandes dans le monde, et on continue à en fabriquer.

Les dirigeants de Rolls-Royce Canada ont souligné hier l'importance de créer de nouveaux projets dans un contexte où la hausse du dollar force tous les manufacturiers du pays à revoir leurs stratégies pour demeurer concurrentiels.