Clear Channel Communications, premier diffuseur radio aux États-Unis, a indiqué vendredi que sa vente à des firmes de capital de financement privé pourrait tomber à l'eau après que des banques eurent changé d'avis quant à leur financement de cette transaction de 19,5 milliards.

Clear Channel Communications, premier diffuseur radio aux États-Unis, a indiqué vendredi que sa vente à des firmes de capital de financement privé pourrait tomber à l'eau après que des banques eurent changé d'avis quant à leur financement de cette transaction de 19,5 milliards.

Clear Channel ne peut pas préciser une date pour la conclusion de ce marché, a fait savoir la compagnie de San Antonio, au Texas, dans une déposition auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC - Commission des valeurs mobilières des États-Unis).

Les représentants des banques brillaient par leur absence vendredi à une réunion prévue pour finaliser la transaction, a expliqué Clear Channel.

Les acheteurs éventuels, Bain Capital LLC et Thomas H. Lee Partners, ont indiqué à Clear Channel au cours de la réunion qu'ils ne pourraient pas conclure le marché parce que les banques n'ont pas fourni le financement requis.

Les bailleurs de fonds ayant à leur tête Citigroup sont susceptibles de perdre au moins 2,7 milliards si la transaction se réalise parce que les prix des prêts ont chuté depuis qu'ils ont consenti à financer le marché en avril 2007. Auparavant, Clear Channel avait prévu finaliser le rachat au plus tard le 31 mars prochain.

«Il était nécessaire de faire une divulgation publique parce que nous approchons de la fin de la période ciblée pour la finalisation du marché», explique Fred Moran, un analyste de Stanford Group, à Boca Raton, en Floride.

«Tout ceci tient de la négociation publique et les diverses parties font encore des pieds et des mains pour obtenir le résultat qu'elles souhaitent», ajoute-t-il.

Vendredi, en début de séance, le titre de Clear Channel cédait 1,06 $ US, ou 3,6%, à 28,54 $ US à la Bourse de New York. Il a fini la journée à 29,20 $ US, en baisse de 40 cents.

Le titre se négocie à un cours inférieur à celui de l'offre de Bain et Thomas H. Lee, soit 39,20 $ US, les investisseurs faisant le pari que cette transaction sera le deuxième rachat par endettement qui tournera court à cause de l'effondrement du marché de crédit.

«Disposés et capables»

Selon la déposition de vendredi , les firmes de rachat et Clear Channel avaient confirmé jeudi «qu'ils étaient prêts, disposés et capables de finaliser la fusion».

Les trois entreprises ont intenté des poursuites contre Citigroup, Deutsche Bank AG, Credit Suisse Group, Morgan Stanley, Royal Bank of Scotland et Wachovia Corp. cette semaine, les accusant de renier leurs engagements de fournir un financement de 22,1 milliards.

Les banques ont répliqué en qualifiant de frivoles les poursuites inscrites au Texas et à New York.

Plus tôt cette semaine, le juge John Gabriel, du tribunal d'État du Texas, a accordé une injonction indiquant que les banques ne peuvent pas contrecarrer le rachat en refusant de le financer.