Le crédit commencerait à se faire rare également dans les hauteurs.

Le crédit commencerait à se faire rare également dans les hauteurs.

«Les entreprises ressentent un resserrement du crédit, affirme Jacques Saada, le président-directeur général de l'Association québécoise de l'aérospatiale (AQA), qui représente les intérêts des petites et moyennes entreprises du secteur. C'est clair qu'il y a un problème.»

L'AQA a entrepris une étude sur la question, mais déjà, des histoires d'horreurs émergent. Comme cette petite entreprise, que M. Saada n'a pas voulu identifier, qui avait acheté une machine pour répondre à des commandes. Il y a quelques semaines, l'institution qui devait financer cette acquisition s'est retirée, laissant l'entreprise dans une position très délicate.

M. Saada souligne que les entreprises touchées sont en général bien établies, en croissance, dotées de carnets de commandes bien remplis. Les refus qu'elles essuient ne sont donc pas liés à des problèmes inhérents à leur situation financière.

«Ça tombe à un bien mauvais moment, déplore le PDG. C'est dans les circonstances actuelles qu'il faut investir pour améliorer la productivité.»

Ce qui est également frustrant, c'est que le prix des matières premières est présentement peu élevé et que ce serait le moment de faire de bonnes affaires. Mais les liquidités ne sont pas là.

«C'est un cercle vicieux, lance M. Saada. Certaines entreprises vivent des expériences dignes de Kafka.»

Comme dans le cas de l'industrie du vêtement, l'industrie aéronautique espère trouver une solution du côté du gouvernement, soit par des prêts directs ou des garanties de prêts.