L'accalmie n'aura même pas duré une semaine. Jeudi, les marchés boursiers nord-américains et mondiaux ont renoué avec la volatilité et l'encre rouge qui ont sévi en octobre.

L'accalmie n'aura même pas duré une semaine. Jeudi, les marchés boursiers nord-américains et mondiaux ont renoué avec la volatilité et l'encre rouge qui ont sévi en octobre.

Aux premières loges, le Dow Jones a pataugé toute la journée de jeudi dans le rouge. L'indice phare de Wall Street a finalement 4,85% ou 443,32 points pour pointer à 8695,95 points, selon des chiffres provisoires.

Le NASDAQ, à dominante technologique, a chuté de 72,94 points, à 1608,70 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 5,03% (47,89 points), à 904,88 points.

À Toronto, le S&P/TSX a suivi la tendance et a perdu 3,36% ou 331,79 points à 9555,41 points.

Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a lâché 443,48 points, à 8.695,79 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 72,94 points, à 1.608,70 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 5,03% (47,89 points), à 904,88 points.

L'indice a suivi les cours du pétrole, fort volatils à l'heure actuelle, qui ont plongé encore une fois aux alentours des 60 $ le baril.

L'Europe aussi

Les Bourses européennes ont également enregistré des pertes plus importantes, influencées par de mauvaises nouvelles économiques et les reculs de mercredi en Amérique du Nord.

À la fermeture, l'indice Footsie de la Bourse de Londres a perdu 5,7% à 4272,41 points.

À Francfort, le DAX a plongé de 6,84% à 4813,57 points. À Paris, le CAC 40 a chuté de 6,38% à 3387,25 points.

Les places boursières asiatiques ont pour leur part connu une journée pénible. Le Nikkei a perdu 6,53% à 8899,14 points à la fermeture tandis que la Bourse de Hong Kong a maigri de 7,08% à 13 790,04 points.

La transition prochaine entre George W. Bush et Barack Obama à la Maison-Blanche aux États-Unis a vite été éclipsée par les nouvelles économiques.

Mercredi, par exemple, on apprenait que le secteur privé américain détruisait 157 000 emplois en octobre, un chiffre plus important que prévu.

En France, on a procédé à une révision «lucide» de la croissance pour 2009, pour l'évaluer de 0,2% à 0,5% contre 1% auparavant.

Dans le secteur automobile, un des plus durement touchés par la crise, la mauvaise nouvelle est tombée de Londres, où les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 23% en octobre par rapport à 2007.

De plus, le numéro deux mondial de l'automobile, Toyota, a sabré dans ses prévisions, vivant une crise sans précédent pour le marché mondial, alors que le fabricant d'espadrilles Adidas a tout simplement jeté ses prévisions 2009 à la poubelle.

Bref, pas de quoi se réjouir.

«On dirait que les investisseurs se sont réveillés et se sont aperçus que l'arrivée de Barack Obama n'allait pas tout transformer du jour au lendemain», a ironisé Lee Sun-Yup, analyste chez Goodmorning Shinhan Securities à Séoul.

En attendant la suite, les grands acteurs du capitalisme mondial préparent le sommet du G20 du 15 novembre dans les environs de Washington.

Avec Agence France-Presse