Le sultan Qabous d'Oman a proposé lundi la mise en place d'un mécanisme pour stabiliser les cours du brut, en chute libre depuis des semaines, afin de surmonter la crise économique mondiale, à l'ouverture du sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Le sultan Qabous d'Oman a proposé lundi la mise en place d'un mécanisme pour stabiliser les cours du brut, en chute libre depuis des semaines, afin de surmonter la crise économique mondiale, à l'ouverture du sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

La crise financière mondiale «rend nécessaire l'étude de la création d'un mécanisme de stabilisation des prix du pétrole sur les marchés» internationaux, a déclaré le souverain omanais en présence de ses pairs des cinq autres monarchies pétrolières du CCG.

Cette stabilisation doit se faire «sans peser sur les consommateurs» et doit «répondre aux besoins des peuples des pays en développement sans nuire aux pays producteurs», qui doivent pouvoir «préserver leurs plans de développement», a-t-il expliqué, appelant à «la coopération de tous pour réaliser cette vision du futur».

Les six membres du CCG --qui contrôlent 45% des réserves mondiales de brut, 25% des réserves de gaz naturel, et qui assurent le quart des approvisionnements du monde en pétrole--, sont affectés par la chute des cours du brut qui ont perdu près des trois quarts de leur niveau de juillet dans la foulée de la crise financière mondiale.

Cette crise nous «incite à travailler avec les autres parties dans le monde pour (...) assurer le flux commercial international, sur la base d'une économie équilibrée et d'une stabilité des marchés pétroliers et du système bancaire», a ajouté le sultan Qabous dans son discours.

Les souverains du CCG se sont ensuite réunis à huis clos pour discuter des dossiers à leur ordre du jour, dont l'impact de la crise financière sur les économies de leurs pays.

Le sultan Qabous, qui a pris la présidence du CCG pour la nouvelle année, n'a pas évoqué dans son discours le problème palestinien après l'offensive israélienne contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, qui figure pourtant en bonne place à son ordre du jour.

Le sommet du CCG, qui regroupe outre Oman, l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït et le Qatar, doit s'achever mardi.