Prestige Télécom veut profiter du développement des nouveaux services cellulaires pour devenir rentable dès l'an prochain.

Prestige Télécom veut profiter du développement des nouveaux services cellulaires pour devenir rentable dès l'an prochain.

«À court terme, on a prévu de faire croître notre business de façon organique et de faire de l'argent», confie le grand patron de l'entreprise qui construit des réseaux téléphoniques, Pierre Yves Méthot.

Pour lui, il s'agit d'un changement de stratégie.

À la fin du printemps, il annonçait vouloir acquérir Radian et une autre entreprise, WesTower. Finalement, cette dernière a été jugée trop chère à 80 millions de dollars, dans le contexte où le crédit s'est tari.

N'empêche qu'avec Radian, Prestige devient le plus important acteur indépendant dans le secteur: 800 employés, 15 bureaux au pays, un chiffre d'affaires de 110-115 millions. «Comme on est le plus gros, il faut prendre la plus grande part de marché», a dit M. Méthot.

Une entreprise comme Bell Canada a aussi une filiale qui fait un travail similaire, parfois même conjointement avec Prestige. Expertech, détenue à 25% par SNC-Lavalin, emploie 1500 personnes.

Là aussi, on s'attend à ce que les prochaines années apportent leur lot de contrats. «Il faut que les compagnies (de télécommunications) investissent», souligne Philip van Leeuwen, directeur des communications. En plus de la construction de nouveaux réseaux sans fil, il cite en exemple l'amélioration de la technologie qui poussera les entreprises à ouvrir leurs goussets.

Il y a deux mois, Bell et Telus ont annoncé qu'ils voulaient construire conjointement un nouveau réseau de téléphonie mobile.

Il utilisera la norme HSPA, qui permettra d'utiliser des appareils plus performants.

Le coût de l'investissement n'a pas été dévoilé, mais un analyste de la Banque Nationale l'a estimé à 750 millions.