Le ministre fédéral de l'Industrie, Jim Prentice, refuse de s'engager à soutenir financièrement la firme MacDonald Dettweiler and Associates (MDA), dont il a bloqué la vente des divisions aérospatiales à des intérêts américains.

Le ministre fédéral de l'Industrie, Jim Prentice, refuse de s'engager à soutenir financièrement la firme MacDonald Dettweiler and Associates (MDA), dont il a bloqué la vente des divisions aérospatiales à des intérêts américains.

De passage à l'Agence spatiale canadienne, vendredi, à Longueuil, le ministre Prentice a cependant affirmé que son gouvernement n'acceptera pas de céder son autorité et son contrôle sur les technologies qu'il juge vitales à l'avenir de l'industrie aérospatiale et au maintien de la souveraineté canadienne.

Le ministre a indiqué qu'il s'agissait là du critère ultime à considérer lorsque vient le temps d'évaluer si une acquisition étrangère apporte un bénéfice net au Canada.

Les divisions aérospatiales de MDA, qui comprennent notamment l'ancienne Spar aérospatiale de Sainte-Anne-de-Bellevue, sont responsables des deux plus importants programmes spatiaux du Canada, soit les programmes Radarsat et Canadarm.

Dans le cas de Radarsat, Ottawa est particulièrement préoccupé par le maintien de ses droits sur les données fournies par le satellite d'observation terrestre Radarsat-2 qu'il a financé en partie et dont il se sert pour surveiller l'Arctique dans le but d'y assurer la souveraineté canadienne.

Jim Prentice a ajouté que le Canada continuera à favoriser l'essor d'entreprises aérospatiales efficaces et à assurer que les technologies et les compétences développées au Canada demeurent une propriété canadienne.

Interrogé plus à fond sur le soutien qu'entend donner son gouvernement à l'industrie, toutefois, le ministre a insisté sur la notion de partenariat avec l'industrie par le biais de l'Agence spatiale et, dans le dossier plus précis de MDA, n'a pas voulu s'avancer davantage.

Les divisions aérospatiales de MDA comptaient sur leur achat par la firme américaine Alliant Techsystems pour avoir accès à davantage de contrats américains. La transaction est évaluée à 1,3 milliards $.

Le ministre Prentice se trouvait à l'Agence spatiale afin de souligner les 50 ans de participation canadienne à l'exploration spatiale. Les tout premiers efforts du secteur spatial canadien, en 1958, avaient culminé en 1962 avec le lancement du satellite Alouette.