M. Dionne est rassuré par les propos émis par la mairesse, Lise Landry, ainsi que la ministre responsable de la région, Julie Boulet, dans notre édition d'hier.

M. Dionne est rassuré par les propos émis par la mairesse, Lise Landry, ainsi que la ministre responsable de la région, Julie Boulet, dans notre édition d'hier.

Les deux élues assuraient alors fermement que les 200 mégawatts qui approvisionnent l'aluminerie de la rue Saint-Sacrement ne seront pas détournés vers Alma pour l'agrandissement de cette autre usine du groupe Rio Tinto Alcan.

Par contre, le président de la CCCM est un peu agacé par le fait que Mme Boulet répète que Shawinigan devra présenter des projets qui justifieront l'utilisation de ce bloc d'énergie. Il espère qu'il n'existe aucune échéance avant que tombe la guillotine.

«Je sens un bémol quand Mme Boulet dit que c'est important de stimuler des projets», commente M. Dionne.

«J'espère seulement qu'il n'y aura pas une heure de tombée, qu'on ne nous dira pas que s'il n'y a pas de projet avant telle date, on coupera le bloc et on l'enverra à Alma.»

M. Dionne rappelle que le bureau de développement industriel régional mis sur pied par Rio Tinto Alcan poursuit ses rencontres afin de trouver des projets stimulants pour amoindrir les effets de l'arrêt de l'exploitation de l'aluminerie. Il s'agit d'un travail de longue haleine, fait-il remarquer.

«Ça ne se fera pas en claquant des doigts», insiste-t-il. «Je pense qu'il faut se donner du temps pour ramasser des idées, mobiliser tout le monde et réunir des investisseurs. On ne souhaite donc pas de date butoir.»

Comment faire bien comprendre ce message? M. Dionne se propose de solliciter une rencontre avec Mme Landry au cours des prochains jours.

Il comprend que la CCCM et l'hôtel de ville entretenaient des relations plutôt tendues au cours des derniers mois et il souhaiterait rétablir les ponts.

Le président de la CCCM aimerait profiter de l'occasion pour discuter de stratégie au sujet des revendications de la Ville de Shawinigan et de la présence de Rio Tinto Alcan après 2015.

«Il faut faire plus, c'est certain», émet-il. «Pour le moment, je ne sais pas trop par où prendre ça. Il faut qu'on se réunisse et qu'on travaille ensemble. C'est beau les belles paroles, mais ça va en prendre un peu plus!»