Que Bob Gainey, Kevin Lowe et les autres légendes du hockey se rassurent: ils ne seront pas chassés du deuxième étage par la nouvelle vague d'avocats engagés à la tête d'équipes de la LNH.

Que Bob Gainey, Kevin Lowe et les autres légendes du hockey se rassurent: ils ne seront pas chassés du deuxième étage par la nouvelle vague d'avocats engagés à la tête d'équipes de la LNH.

«Il semble même que la prochaine génération de directeurs généraux sera formée d'anciennes vedettes de la LNH, dit Brian Burke, directeur général des Ducks d'Anaheim. On n'a qu'à penser à Brett Hull à Dallas, Steve Yzerman à Detroit, Ron Francis en Caroline.»

«Un joueur qui n'a pas fait d'études supérieures pourra continuer d'aspirer à un poste de directeur général. Ce qui est clair, c'est que les futurs directeurs généraux qui n'ont pas joué dans la LNH devront détenir un MBA ou un diplôme en droit.»

Aussi brillant soit-il dans le milieu juridique, un avocat doit avoir un passé dans le monde du hockey s'il veut diriger une équipe de la LNH, estime Peter Chiarelli, directeur général des Bruins de Boston.

«Mon expérience comme avocat m'a aidé dans le hockey mais heureusement, j'avais aussi de l'expérience dans le monde du hockey, dit-il. Un directeur général doit avoir des connaissances en matière de hockey, qu'il les ait acquises comme joueur, comme entraîneur ou comme agent.»

Les avocats comme Brian Burke ont-ils un avantage sur les légendes du hockey comme Bob Gainey? L'avocat qui dirige les Ducks a justement été critiqué cet hiver parce qu'il a fait signer un contrat en plein milieu de la saison à deux de ses meilleurs joueurs, Scott Niedermayer et Teemu Selanne.

Les Ducks ont ainsi pu épargner plusieurs milliers de dollars dans le calcul du plafond salarial. Brian Burke se défend d'avoir utilisé une clause de la convention collective afin d'avantager son équipe.

«Nous nous sommes retrouvés dans cette situation malgré nous, dit-il. Ça n'a pas de sens de prétendre le contraire. J'ai joué la moitié de l'année sans mon meilleur défenseur et les trois quarts de l'année sans mon meilleur attaquant. C'est vrai, je suis vraiment un génie...»

Brousseau-Pouliot, VincentL'autre Brisebois du CanadienLes partisans du Canadien connaissent tous le défenseur Patrice Brisebois, qui en est à sa 15e année dans l'uniforme du Tricolore.

Le Canadien compte dans ses rangs un autre Brisebois, moins connu celui-là: Julien Brisebois, vice-président des opérations hockey et directeur général du club-école des Bulldogs de Hamilton.

Membre du Barreau du Québec, Brisebois a été embauché par le Canadien en 2001 comme directeur des affaires juridiques. Cet avocat de 31 ans pratiquait auparavant le droit sportif chez Heenan Blaikie à Montréal.

La direction des communications du Canadien a refusé nos nombreuses demandes d'entrevue avec Julien Brisebois, qu'on dit intelligent, travaillant et promis à un brillant avenir dans le monde du hockey.

La raison? Brisebois n'est pas autorisé à parler de son travail dans les médias. En 2005, il a pourtant accordé une longue entrevue à un quotidien concurrent.

En mai prochain, il prononcera une conférence sur son travail chez le Canadien au congrès du Barreau du Québec. Pour quelqu'un qui ne parle pas de son travail en public...