La Commission européenne a approuvé lundi l'utilisation des téléphones cellulaires à bord des avions sur tous les vols européens.

La Commission européenne a approuvé lundi l'utilisation des téléphones cellulaires à bord des avions sur tous les vols européens.

Le feu vert de la commission ouvre la voie au lancement par les compagnies aériennes de leurs propres services de téléphonie mobile embarquée, plus tard dans l'année.

Vivianne Reding, la Commissaire aux télécommunications, a cependant mis en garde les opérateurs de téléphonie, les invitant à fournir ces services d'appels aériens à des tarifs raisonnables et à encourager les passagers à l'utiliser avec parcimonie.

«Les services de téléphonie mobile en vol peuvent être un nouveau service très intéressant, particulièrement pour les hommes d'affaires qui voyagent et qui doivent pouvoir communiquer où qu'ils soient», a expliqué Vivianne Reding.

«Toutefois, si les consommateurs reçoivent des factures énormes, le service ne décollera pas». La Commission européenne a affirmé qu'elle veillerait à la transparence des tarifs.

L'avis de la Commission européenne fixe une nouvelle norme européenne permettant aux passagers d'utiliser tous les services de téléphonie mobile (appels, messages, accès à Internet) pendant les vols. Pour le lancer, les compagnies aériennes devront simplement obtenir une licence nationale, qui s'appliquera automatiquement aux 27 pays de l'Union européenne.

C'est la société OnAir, une unité d'Airbus, qui fournira la majorité des services de téléphonie mobile qui seront lancés cette année, et qui permettent d'appeler ou de recevoir des appels à plus de 3000 mètres d'altitude.

Martin Selmayr, porte-parole de l'UE, a expliqué que ce service ne sera pas disponible pendant le décollage et l'atterrissage des avions, ou lorsque l'appareil traverse une zone de turbulences: le commandant de bord et l'équipage pourront le désactiver à tout moment.

Plusieurs compagnies aériennes, dont Air France, ont déjà mis à l'essai ce service sur quelques-unes de leurs lignes européennes. La British Midland Airways, la Portugaise TAP et la compagnie à bas prix Ryanair prévoient de le lancer dans l'année.

La Lufthansa, en revanche, a indiqué qu'elle n'avait pas l'intention de proposer ce service. Selon Jan Baerwalde, porte-parole de la compagnie allemande, des études ont montré qu'une vaste majorité des clients y sont opposés.

«Les gens ne veulent pas être dérangés», a déclaré Jan Baerwalde.

La Lufthansa souhaite toutefois proposer rapidement l'accès à l'Internet à bord de ses appareils, un service qu'elle avait déjà proposé de 2004 à fin 2006. La compagnie cherche actuellement un partenaire pour lancer le service.