Les cotations des indices boursiers russes MICEX et RTS ont été suspendues mercredi à Moscou après une chute des actions en début de séance, une baisse nourrie par la crainte de voir la crise du crédit affecter gravement la croissance en Russie.

Les cotations des indices boursiers russes MICEX et RTS ont été suspendues mercredi à Moscou après une chute des actions en début de séance, une baisse nourrie par la crainte de voir la crise du crédit affecter gravement la croissance en Russie.

L'indice MICEX, où ont lieu la plupart des transactions, a été suspendu jusqu'à vendredi après avoir perdu de plus de 14%, soit 637,9 points, dans la première demi-heure de la séance.

De son côté, l'indice RTS a dégringolé de 11,3% (-761,6 points) dans le même laps de temps.

Les deux marchés russes ont déjà suspendu leurs cotations à plusieurs reprises ces dernières semaines pour tenter d'enrayer de fortes baisses des actions.

Le repli des prix du pétrole, dont la Russie est un gros producteur, et la crise financière aux États-Unis et en Europe ont contribué à la chute des marchés russes, qui ont connu lundi leur pire journée de cotations.

Ces derniers temps, Moscou a annoncé une série de mesures visant à injecter des liquidités dans le système bancaire et à restaurer la confiance dans les marchés.

De nombreuses entreprises russes n'arrivent plus à accéder au crédit et beaucoup licencient du personnel ou réduisent leurs activités.

«Les secteurs sensibles au crédit s'arrêtent et ce processus s'étend», souligne David Aserkoff, analyste chez Renaissance Capital. Il juge possible que la Russie puisse connaître une récession au cours des neuf prochains mois si cette situation se poursuit.

Présent à Evian en France, où il participait à une conférence organisée par l'Institut français des relations internationales (IFRI), le président russe Dimitri Medvedev a appelé mercredi à une régulation accrue pour lutter contre la crise financière mondiale.

De son côté, le Parlement russe a suivi l'exemple de plusieurs pays européens en approuvant à une large majorité un relèvement de la garantie minimale des dépôts bancaires, qui passe de 100 000 à 200 000 roubles.