Le Fonds monétaire international a revu en forte baisse sa prévision de croissance pour les États-Unis en 2009, à 0,1% (contre 0,8% en juillet), jugeant que l'économie du pays devrait probablement passer par une phase de récession à la fin de 2008 et au début de 2009.

Le Fonds monétaire international a revu en forte baisse sa prévision de croissance pour les États-Unis en 2009, à 0,1% (contre 0,8% en juillet), jugeant que l'économie du pays devrait probablement passer par une phase de récession à la fin de 2008 et au début de 2009.

«Les États-Unis ont été au centre de la tempête financière [actuelle...] et leur économie est en train de ralentir fortement», écrit le FMI dans ses Perspectives économiques mondiales publiées mercredi à Washington.

Si le produit intérieur brut américain devrait croître de 1,6% en 2008 (au lieu de 1,3% comme estimé en juillet), c'est grâce à la croissance robuste enregistrée au deuxième trimestre, écrit le FMI, en notant que les données disponibles témoignent d'un net ralentissement de l'économie au troisième trimestre.

«Les indicateurs avancés - comme ceux de la confiance des consommateurs et des entreprises et l'accumulation des preuves de l'effet négatif causé sur le crédit par les désordres récents des marchés financiers - suggèrent que l'économie devrait se contracter pendant le trimestre actuel et début 2009», ajoute le texte.

Selon le rapport, l'économie devrait «se stabiliser au deuxième trimestre de 2009, et entreprendre ensuite de se rétablir progressivement».

«La récession semblant de plus en plus probable, les questions clef qui se posent sont: quelle sera l'ampleur de cette baisse? Quand la reprise aura-t-elle lieu? Et quelle sera sa force ?» se demande l'institution, pour qui l'économie des États-Unis «ne retrouvera son potentiel de croissance qu'en 2010».

Le scénario d'un début de rétablissement en 2009 pourrait cependant être encore trop optimiste, avertit le FMI.

Il relève que la reprise pourrait être retardée par la persistance d'entraves à l'activité découlant de la crise du crédit, par une prolongation de la crise de l'immobilier jusqu'en 2010, et par le maintien de pressions inflationnistes qui limiteraient la marge de manoeuvre de la Réserve fédérale américaine (Fed).