La Bourse de New York, qui a fini en baisse une semaine écourtée, attend de voir si la traditionnelle hausse de fin d'année va être respectée, maigre consolation après une année catastrophique.

La Bourse de New York, qui a fini en baisse une semaine écourtée, attend de voir si la traditionnelle hausse de fin d'année va être respectée, maigre consolation après une année catastrophique.

«La semaine prochaine aura encore probablement des volumes d'échanges peu étoffés, c'est difficile d'y accorder un véritable crédit. Il va falloir attendre que le Nouvel An soit passé avant que la partie ne reprenne véritablement», a souligné Art Hogan, de Jefferies.

Sur la semaine écoulée, peu animée avec la fermeture des marchés financiers jeudi pour les fêtes de Noël, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a cédé 0,74% pour terminer à 8.515,55 points. Ses évolutions ont été très réduites, la plus marquée ayant été une baisse de l'indice vedette de 1,18%, mardi.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a de son côté reculé de 2,18% à 1.530,24 points, et l'indice élargi Standard and Poor's 500 de 1,70% à 872,80 points.

Le mois de décembre s'avère fragile, le Dow Jones cédant 3,55% depuis le premier du mois, malgré la tradition qui veut que le dernier mois de l'année soit favorable au marché des actions, même en période de crise.

Les observateurs du marché attendent encore de voir si la «hausse de Noël», qui court habituellement sur les cinq dernières séances de l'année et sur les deux premières de l'année suivantes sera respectée.

Point positif, selon Art Hogan, le marché «a obtenu des réponses aux questions qu'il se posait: ce qui va se passer à Detroit (siège de l'industrie automobile, ndlr), comment la Réserve fédérale fait face, ou encore à quoi ressemble le plan de relance» de l'économie américaine.

Mais pour Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, «beaucoup de gens cherchent encore la sécurité du +cash+», alors que les nouvelles qui tombent continuent d'être mauvaises.

Les statistiques publiées mardi ont plombé le marché: un secteur immobilier qui ne se reprend pas et un recul confirmé de 0,5% du produit intérieur brut des Etats-Unis au troisième trimestre.

Les investisseurs resteront encore vigilants la semaine prochaine, qui verra la publication de l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan mardi, et vendredi l'indice ISM de l'activité industrielle pour décembre.

Si le premier pourrait s'avérer supérieur aux attentes, sous l'effet de la baisse des prix de l'essence, de l'arrivée d'une nouvelle administration à la tête des Etats-Unis ou encore des fêtes de Noël, le second indice devrait confirmer une dégradation continue, estime Art Hogan.

L'ambiance restait dans ces conditions toujours morose, car même si certaines réponses ont été apportées, l'avenir reste incertain.

«Quand verra-t-on des comparaisons positives dans les statistiques économiques ? Combien de temps cela va prendre avant que le plan de relance (du président élu) Barack Obama ne fasse un effet sur le marché ?», s'interroge Gregori Volokhine.

Le marché attend par ailleurs avec impatience des détails sur le plan de relance du président élu.

«La question, c'est de voir comment ce plan va être articulé, pour pouvoir en tirer des conclusions pour la Bourse, pouvoir sélectionner les valeurs qui pourront en bénéficier», explique M. Volokhine.

Le marché obligataire, qui a largement profité des incertitudes sur l'avenir, sur fond d'invervention publique massive, s'est stabilisé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens inverse des prix, est remonté à 2,137%, contre 2,131% vendredi dernier et celui à 30 ans à 2,613%, contre 2,562% une semaine plus tôt.

La semaine prochaine, le marché sera fermé jeudi pour le Nouvel An.