Une majorité de Canadiens sont d'accord avec l'aide de plusieurs milliards de dollars versée par les différents paliers de gouvernement à l'industrie automobile, révèle un nouveau sondage.

Une majorité de Canadiens sont d'accord avec l'aide de plusieurs milliards de dollars versée par les différents paliers de gouvernement à l'industrie automobile, révèle un nouveau sondage.

Le sondage La Presse canadienne - Harris Décima démontre que 56 pour cent des personnes interrogées appuient l'idée de prêts «proportionnels et remboursables», tandis que 33 pour cent y sont opposés.

Le soutien est surtout robuste en Ontario, à 62 pour cent. L'Ontario est au coeur de l'industrie automobile canadienne.

Les gouvernements fédéral et de l'Ontario ont annoncé le 21 décembre une aide de 4 milliards $ pour General Motors et Chrysler, soit 2,7 milliards $ provenant d'Ottawa et 1,3 milliard $ provenant de Queen's Park.

Ce montant représente environ 20 pour cent de l'aide consentie aux constructeurs automobiles par le gouvernement américain.

Si l'aide prend la forme de prêts remboursables, le premier ministre Stephen Harper a reconnu que ces fonds publics sont «clairement» en péril et prévenu que le gouvernement pourrait devoir prêter encore plus d'argent au secteur automobile.

Environ 60 pour cent des résidants du Canada atlantique sont aussi en faveur de cette aide, mais les appuis sont plus partagés ailleurs au pays. Ainsi, l'aide reçoit la faveur de 48 pour cent des résidants du Manitoba et de la Saskatchewan, contre 44 pour cent en Colombie-Britannique.

«Même si les Canadiens ont été divisés depuis quelques semaines concernant l'aide du gouvernement aux constructeurs automobiles, un consensus semble maintenant s'être formé autour de la pertinence de cette aide», a dit Jeff Walker, le vice-président principal d'Harris Decima.

Il ajoute que les Canadiens ont probablement conclu que l'industrie automobile est tout simplement trop importante qu'on puisse la laisser tomber en faillite, et qu'ils sont vraisemblablement rassurés par le fait qu'il s'agit de prêts remboursables.

«En bout de compte, cette forme d'aide au secteur automobile semble acceptable», a dit M. Walker.

Le sondage a été mené auprès de 1000 personnes du 18 au 21 décembre. Il a une marge d'erreur de 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.