La banque belgo-néerlandaise Fortis, dont le projet suspendu de reprise par BNP-Paribas a entraîné la chute du gouvernement belge, a annoncé mercredi que ce projet avorté va également lui coûter une perte de 295 millions d'euros en différentiels de change.

La banque belgo-néerlandaise Fortis, dont le projet suspendu de reprise par BNP-Paribas a entraîné la chute du gouvernement belge, a annoncé mercredi que ce projet avorté va également lui coûter une perte de 295 millions d'euros en différentiels de change.

Fortis NV a précisé qu'elle a dû acheter des dollars et des livres sterling pour financer sa part dans un portefeuille de crédit.

Vendredi dernier, le Premier ministre belge Yves Leterme a proposé la démission de son gouvernement en conséquence de l'affaire Fortis. Cette annonce intervenait peu après l'annonce de la démission du ministre belge de la Justice Jo Vandeurzen, suite aux critiques de la Cour de cassation.

La plus haute juridiction belge a en effet estimé que le gouvernement d'Yves Leterme avait tenté de faire pression sur les juges ayant gelé la semaine dernière une partie de l'accord conclu en octobre pour sauver de la faillite la banque belgo-néerlandaise Fortis.

Lundi, le directeur général de BNP-Paribas Baudouin Prot soulignait que le groupe bancaire français espérait toujours racheter Fortis, malgré les démêlés judiciaires de la banque belgo-néerlandaise.